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Une tradition de modernité
L'EVENEMENT : 8 MARS, JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME
Publié dans Le Temps le 08 - 03 - 2010

Les poètes aiment à parler des femmes. « Heureux comme avec une femme » déclamait Arthur Rimbaud. Un autre, Louis Aragon, la faisait «avenir de l'homme».
Certes, les poètes ont toujours raison mais encore faut-il porter le regard à la vie quotidienne et concrète des femmes à l'occasion de ce 8 mars, décrété par l'ONU Journée des Nations Unies pour le droit de la femme et la paix internationale, depuis 1977.
Il y a trop de cieux encore sous lesquelles les femmes demeurent victimes de discriminations. Elles nous rappellent que les efforts en faveur de l'égalité des genres restent encore d'actualité.
Et c'est au regard de ces situations que le statut de la femme tunisienne se distingue comme pleinement unique et charrie une modernité au dessus de tout soupçon.
C'est simultanément sous trois angles qu'il se singularise: Il est précurseur, il est global, il est exemplaire.
Faut-il rappeler que le Code du statut personnel (CSP) a déjà plus de cinquante ans d'existence. Promulgué le 13 août 1956, le CSP a aboli la polygamie, interdit la répudiation, abrogé le mariage forcé et légalisé le divorce. Les Tunisiennes obtiennent le droit de vote en 1966. En 1973, l'avortement est dépénalisé. En 1981, la mère est déclarée tutrice de son enfant à la mort de son époux.
Ces avancées ont fait de la femme tunisienne une véritable exception dans le monde arabe. Depuis et à demeure, d'autres réformes, notamment celles du 12 juillet 1993, sont venues approfondir le sillon, élargir le champs et les horizons. Elles font désormais partie intégrante de notre constitution. Aujourd'hui, elles témoignent d'une législation en avance par rapport à nombre de démocraties occidentales.
En Europe, il faut attendre les années 80 pour que la plupart des pays européens se résolvent à accorder aux femmes le droit de divorcer. Jusqu'en 1977, les Allemandes étaient encore sous tutelle de leur époux par la loi sur le mariage. Le droit de vote ne sera accordé qu'en 1976 aux portugaises. C'est seulement en 1975, que les Espagnoles ont pu avoir passeport ou permis de conduire sans autorisation du mari.
Le statut de la femme tunisienne a parfois été en avance sur les mentalités et les acquis sont parfois menacés par les attitudes rétrogrades et les nostalgiques de l'amer « c'était mieux avant » et des traditions qui nous sont étrangères. Ceux là se trouvent de ce fait doublement aliénés : dans le temps comme dans l'espace.
L'attachement solide à l'égalité des devoirs et des droits entre les sexes se manifeste doublement dans notre pays : le 13 août férié et le 8 mars. Par-delà ces célébrations, ce sont quantités de réformes dans le domaine de l'éducation, de la santé, de la répression du viol et du harcèlement ou de la promotion professionnelle, qui s'additionnent, se conjuguent et s'incarnent.
Peu de pays peuvent afficher des statistiques comparables en matière d'emploi féminin : le tiers des magistrats, le tiers des avocats, 72% des pharmaciens, 42% du corps médical, 40% des professeurs d'universités.
Dans la vie politique, leur représentation ne cesse de croître. La proportion des femmes à la Chambre des députés est passée de 7% en 1994 à plus de 22% actuellement. Dans les conseils municipaux, les femmes occupent plus de 27% des sièges contre 16% en 1995. Dans nos collèges et universités, les filles sont désormais plus nombreuses que les garçons, et ce à concurrence de 57% dans le secondaire et jusqu'à 59% dans l'enseignement supérieur.
C'est encore dans les domaines où les hommes sont peut-être les moins portés à partager les capacités d'initiative et de décision que le féminisme tunisien souligne son actualité. Adossées aux mesures d'Etat, les revendications féministes ont ouvert des espaces alternatifs de modernisation et d'expression comme le monde économique où les femmes tunisiennes s'affirment comme de nouveaux acteurs sociaux et des promotrices de la mixité. Elles sont maintenant des femmes d'affaires avec qui il faut compter.
C'est là le portrait d'une femme qui a accès à l'éducation, peut travailler et assumer son indépendance et contribuer à la vie civique. Elle est porteuse de valeurs de liberté et de progrès pour l'ensemble de la société dans ce petit grand pays qui a honoré la modernité en la faisant tradition.


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