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"La SNIT reste dans la logique fondatrice : le logement économique, et surtout le social !"
Salah Besbes, président Directeur Général de la SNIT
Publié dans Le Temps le 15 - 03 - 2010

Une moyenne de 1200 logements par an dans le Grand-Tunis, un projet intégré composé de 1700 logements à Nour Jâafar à Raoued sera prêt dans toutes ses composantes dans deux ans, une activité basée dans sa majorité sur le social et l'économique…L'initiateur de ce projet, la Société Nationale Immobilière de Tunisie SNIT joue le rôle de régulateur du marché de l'immobilier.
Ce secteur évolue dans un contexte assez compliqué. En fait, les terrains se font rares dans le Grand-Tunis qui enregistre une grande demande depuis des années. Une adéquation plutôt difficile à réaliser. Pour mieux avoir une idée sur le secteur et la mission de la SNIT, nous avons donné la parole à M. Salah Besbes, Président Directeur Général de la Société Nationale Immobilière de Tunisie. Interview.
Le Temps : Le prix du logement tend de plus en plus vers la hausse, les terrains constructibles se font rares. Plusieurs problèmes se posent pour le secteur. Quel est le rôle de la Société Nationale Immobilière de Tunisie (SNIT) pour régulariser le marché ?
-Salah Bebes : Le problème du logement se pose plus particulièrement dans le Grand-Tunis. L'activité de la SNIT se base dans sa quasi-totalité sur le logement social et celui économique, d'où son rôle de régulateur du marché. Le standing qui représente 5 % de l'activité de la société se limite à des opérations ponctuelles. Il nécessite, d'ailleurs une réserve foncière située en plein Tunis ; réserve qui se raréfie davantage. Nous ne misons pas beaucoup sur le standing parce que le coût du terrain destiné à ce genre de logement est très cher en plus des frais de construction, d'où un prix total assez élevé qui n'est pas à la portée des bourses moyennes. J'insiste pour dire que l'activité principale de la SNIT est le social et l'économique. Le secteur du bâtiment est libre et surtout très concurrentiel. La Société Nationale Immobilière de Tunisie joue le rôle de régulateur. Mieux encore dans ce contexte, la régulation du secteur de l'immobilier se fait d'elle-même.
*C'est-à-dire ?...
-Quand nous construisons des logements économiques et/ou sociaux tout en fixant des prix abordables pour la classe moyenne et d'un niveau économique assez limité sans facturer des bénéfices gonflés, les promoteurs qui construisent à côté de nous ont intérêt de s'aligner à nos prix. En fait, la SNIT ne réalise pas de bénéfices. Il ne faut pas non plus que nous nous retrouvions déficitaires, d'autant plus que nous ne sommes pas subventionnés par l'Etat. La société ne peut pas survivre si elle ne produit pas et par conséquent ne vend pas. C'est cette marge qui nous permet de construire des logements moins chers.
*Tout en respectant les normes régissant le secteur ?
-Certainement. Nous appliquons rigoureusement la réglementation et les textes régissant le secteur. Nous exigeons des entreprises qui effectuent les travaux d'être en conformité avec les normes et la loi et ce, à différents niveaux dont la sécurité sociale…Parallèlement, la SNIT est tenue d'encourager les entreprises pour se mettre à niveau, notamment en déclarant leurs employés, en recrutant des techniciens qualifiés et des diplômés dans la spécialité. Nous sommes même catégoriques par rapport à cette question. Nous contrôlons ces éléments surtout au niveau des grands projets. Il faut dire qu'en général, le problème ne se pose pas dans l'habitat parce qu'il n'est pas un secteur très complexe comme nous sommes assistés par des bureaux de contrôle et des d'études hautement qualifiés.
*Vous offrez alors un produit de qualité.
-C'est tout à fait normal. Mieux encore, la réception finale ne s'effectue qu'au bout d'un an. Il y a ce que nous appelons la réception provisoire ensuite celle définitive. Car, entre temps, c'est-à-dire au bout d'un an, il se peut que des vices cachés apparaissent. Mais les entreprises s'auto contrôlent de plus en plus et sont conscientes quant à cette donne. Nous avons, en fait, les entrepreneurs que nous méritons. En d'autres termes, si l'administration (SNIT) exige de ces professionnels des normes de travail, ceux-ci sont tenus d'y répondre de manière positive. Ils n'ont pas intérêt à travailler autrement. Il faut d'ailleurs avoir des gens qualifiés aussi bien dans le privé que dans le public.
Je tiens à affirmer à ce niveau qu'une confiance vient de s'établir entre l'administration et les entrepreneurs spécialisés dans le domaine. Pour preuve, le cahier des charges a remplacé certains agréments. Cela veut dire que l'Etat a confiance aux entreprises. Cette démarche a aussi permis de réduire les formalités administratives. Dès lors, ces facilités ont un impact positif sur le déroulement des travaux et la promotion du secteur. Elles contribuent énormément à l'amélioration de la qualité de travail et des projets réalisés. Pour faire un bon projet il faut avoir un bon maître d'ouvrage, soit la SNIT et une bonne entreprise. Il importe aussi d'avoir des prestataires de service qualifiés en particulier les bureaux d'étude technique, les bureaux de contrôle et les architectes. Ces partenaires forment toute une chaîne. Nul ne peut nier que nous avons enregistré un saut qualitatif à ce niveau. Les jeunes architectes sont en train d'apporter un plus au secteur et ils s'imposent davantage grâce à leurs idées innovantes. Nous misons d'ailleurs sur eux et nous leur accordons des opportunités pour qu'ils laissent leur « empreinte ».
*Comment la SNIT maîtrise-t-elle ses dépenses pour construire de l'économique et du social ?
Il faut signaler tout d'abord que les normes de construction sont respectées dans tous les types de projets, le standing, l'économique et le social. En tant que société publique, nous sommes même exigeants par rapport à la fonctionnalité. Mais nous faisons des économies en matière d'habillage et de qualité de matériaux (carrelage, céramique...). C'est ce qui fait d'ailleurs la différence entre les trois types de projets. La composante habillage et le coût du terrain font la différence.
Quel est l'impact des prix des matières premières sur le coût de logement en ce moment ?
Actuellement les prix des matières premières et de matériaux de construction ont tendance à se stabiliser après la hausse affichée depuis 2006. Il n'y a pas eu d'augmentation en la matière depuis au moins six mois. C'est rassurant.
Quels sont les projets programmés par la société ?
Nous avons tout un programme qui va en parallèle avec le plan de développement. Je cite essentiellement le projet Nour Jaâfar à Raoued, où 1700 appartements de types social et économique répartis sur 17 résidences seront construits. Un projet intégré qui s'étale sur 30 hectares et d'un coût total de 80 millions de dinars. Il sera totalement achevé en 2012.
Et les projets qui seront commercialisés en 2010 ?
Nous avons plusieurs projets qui seront commercialisés cette année. L'offre est diversifiée. Il s'agit de 87 appartements aux Jardins El Menzah dont 45 appartements à la résidence Al Abbasine. D'autres projets sont à la disposition des acquéreurs dans cette zone. Il s'agit bel et bien de 179 logements semi-collectifs. Egalement, 252 appartements de type économique seront commercialisés à la cité Ibn Sina. Ce n'est pas tout, 80 logements économiques à EL Agba et 36 autres à Fouchana à EL M'hamdia seront à la disposition des acquéreurs lors de l'année en cours. Le programme concerne aussi 36 logements de type social à Essijoumi.
36 logements construits dans la résidence semi collective « Aya » à El Ouina sont en cours de commercialisation. La SNIT est en train de commercialiser 123 appartements de standing à El Nasr. Nous comptons par ailleurs commercialiser 84 logements à Borj Cedria
Qu'en est-il des projets à l'intérieur du pays ?
Nous avons des programmes dans toutes les régions. Les filiales de la SNIT dans les régions du Centre, Sud et du Nord assurent convenablement leur travail. Par contre il y a une légère pression au niveau du nord qui regroupe les régions de Jendouba, Le Kef et Bizerte. La pression dans les régions n'est pas très élevée contrairement au Grand-Tunis.
Combien de logements la SNIT construit-elle chaque année ?
Nous offrons une moyenne de 1200 logements chaque année dans le Grand-Tunis.
Le FOPROLOS III est une nouvelle expérience lancée depuis 2007. La société est-elle en train de satisfaire la demande en la matière ?
Aucun problème ne se pose à ce niveau. Nous réalisons des projets dans ce cadre et ce dans différentes zones telles que Ibn Sina. Le projet Nour Jâafar à Raoued offrira aussi des logements dans le cadre de FOPROLOS III.
Quels sont les services offerts aux Tunisiens à l'étranger ?
Nous informons de mieux en mieux nos compatriotes vivant à l'étranger à propos de nos projets. Ils sont d'ailleurs prioritaires. Des instructions présidentielles sont données dans ce sens. J'attire l'attention sur un élément très important c'est que la société ne réalise pas des projets spécifiques aux Tunisiens à l'étranger. Car très souvent, ils demandent à être groupés dans des zones réservées spécialement pour eux. Par contre nous veillons à ce qu'ils s'intègrent dans la société. Par ailleurs ils préfèrent très souvent des logements (duplex et villas) de haut standing construits dans les zones balnéaires. Un produit que la SNIT n'assure pas très souvent.
*Quelles sont les facilités accordées aux acquéreurs de logements sociaux ?
-Nous essayons de les encadrer et de les assister pour bénéficier des mécanismes de financement ou d'aide, dont le Fonds de Solidarité 26/26...D'autres encouragements ont été accordés par l'Etat aux acquéreurs du FOPROLOS I, II et III ce dernier temps. La SNIT est un promoteur public qui a pour rôle de réguler le marché et qui simplifie de plus en plus les procédures d'acquisition et les délais de remise de clés.
Comment êtes-vous en train de communiquer et de promouvoir votre produit ?
Les intéressés sont informés sur nos produits par plusieurs moyens, dont le site Internet. Des brochures sont également publiées pour informer les clients sur les projets. Nous informons nos compatriotes vivant à l'étranger lors du salon de l'immobilier à Paris.
Quelle est la part du marché de la SNIT dans le secteur de l'immobilier ?
Les promoteurs publics détiennent 2 % de la part du marché de l'immobilier. Quant aux privés ils détiennent 18 %. Pour ce qui est du reste, soit les trois quarts il est réalisé par les particuliers. L'objectif est de remonter à 25 % privés et publics d'ici la fin de 2014.
Interview réalisée par Sana FARHAT


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