Secteur porteur pour les investisseurs tunisiens et étrangers, l'immobilier se présente comme l'un des plus attractifs et rentables. En témoigne la multiplication du nombre des promoteurs immobiliers privés : 2.040 actifs et reconnus par l'Etat. En 2010, ils ont construit 78% de l'immobilier programmé pour l'année, dont 62% dans le Grand-Tunis. Les promoteurs immobiliers publics, notamment la Snit et la Sprols ont construit 2.8Le75 logements au cours de l'année 2010, alors qu'environ 8.400 sont en cours d'étude. Baisse des ventes et non des prix ! Cependant, à l'instar des autres secteurs, les promoteurs immobiliers privés et publics dénoncent une situation de plus en plus difficile du secteur surtout après la révolution. La baisse des ventes, ainsi que le nombre des logements achetés et non occupés a atteint 420.000 dont 104.000 prêts pour la location et 16 mille pour la vente et qui devraient normalement contribuer à la baisse des prix de l'immobilier. Pourtant, les prix demeurent invariables, ou même en augmentation dans certaines zones dites d'avenir. En effet, les prix sont en hausse continue depuis 2007. Ceci est dû à l ‘envolée des prix des matières premières observés particulièrement de 2006 à 2010. La question se pose également pour les prix du loyer et du m2 destiné à la vente, qui sont en hausse. Le problème dont souffre, aujourd'hui, le secteur de l'immobilier ne cesse de faire l'objet d'un examen continu afin d'identifier les situations appropriées pour une relance optimale. Les stocks des logements invendus ne cessent d'augmenter et plusieurs chantiers ont ralenti ou suspendu leurs activités. Un état de faits qui suscite plusieurs interrogations. Côté transactions immobilières, la machine a tourné au ralenti. La mévente, l'accumulation des stocks chez les promoteurs sont autant de signaux négatifs décelés. Même si les prix sont restés au plus haut, les ventes de logements neufs tout comme les anciens ont baissé. Une forte demande En brossant le tableau du marché immobilier, de ses différents acteurs, l'avenir semble ambigu, surtout avec l'ouverture du marché tunisien aux investissements étrangers. Les professionnels de l'immobilier font preuve d'une prudence de rigueur surtout pour évoquer les perspectives des années 2010-2011. Pour eux, l'augmentation des prix semble le principal mot d'ordre. Bien que la crise affecte encore le secteur, elle demeure constante : la demande de logement reste forte et diversifiée. Ceci montre, si besoin est, que le secteur de l'immobilier demeure un secteur stratégique de l'économie tunisienne qui a permis un accroissement substantiel du parc national de logements et la réhabilitation de l'habitat ancien. Quant à l'offre, elle est adaptée aux différentes catégories socioéconomiques et s'est attardée aux Foprolos 1,2 et 3 dont la finalité est d'aider les classes moyennes et celles à faibles revenus d'accéder aux logements. Environ 60.000 logements sont construits chaque année en Tunisie dont 40.000 en autoconstruction et 20.000 réalisés par des promoteurs immobiliers. Cinq mille sont de type économique et social et 15.000 de type standing. Le prix du mètre carré dans la catégorie standing varie entre 1.500 et 3.500 dinars, un coût inaccessible pour la plupart des Tunisiens. Fait qui a engendré des difficultés pour la commercialisation de ce type de logements que les promoteurs semblent particulièrement vénérer. Vers un accord de partenariat entre la Snit et l'AFH * Lancement à la fin de cette année, et au début de l'année 2012, des opérations de vente des logements situés à El Agba, la Manouba, Fouchana, Soliman (gouvernorat de Nabeul) et Borj Cédria. En vue de limiter les dégâts et le volume colossal de ses dettes et des pertes accumulées après la révolution, la Snit compte signer bientôt un accord de partenariat avec l'AFH, et ce, dans le cadre de ses actions menées après la révolution visant à trouver les solutions adéquates aux difficultés qu'endure l'entreprise actuellement. Difficultés étroitement liées à la situation des réserves foncières de la société qui sont en baisse par rapport aux années précédentes, sachant que les besoins de la demande en logements est en perpétuelle croissance. La Snit a d'autres problèmes aux quels elle n'a pas encore trouvé de solution, problèmes dus à la suspension des projets de ses projet de construction de logements et aux opérations d'occupation collective de près de 800 logements de la société, dont la majorité ont été endommagés. C'est dire que le déséquilibre observé entre l'offre et la demande, est devenu aujourd'hui une vraie problématique pour la société dont le nombre des réserves foncières est en baisse, réserves représentant 95% de ses programmes d'habitat social. L'établissement d'un partenariat entre la Snit et l'AFH vise le renforcement des réserves foncières de la Snit sur lesquelles elle compte multiplier ses projets de construction de logements sociaux de type individuel. Cependant, le logement collectif observe une réticence de la part des clients de la société, notamment à l'extérieur des grandes villes. Dans le cadre de la diversification de ses offres, la Snit a programmé le lancement, à la fin de cette année et au début de l'année 2012, des opérations de vente des logements situés à El Agba, la Manouba, Fouchana, Soliman (gouvernorat de Nabeul), Borj Cédria. Par ailleurs, les travaux de construction se poursuivent à El Mrazgua et Hammamet.