Pierre Lechantre (CA) « Pas spécialement chanceux… » « C'est l'équipe qu'il nous fallait éviter puisqu'elle jouera le tout pour le tout en coupe de Tunisie. Je pense que nous n'avons pas vraiment été spécialement chanceux même si ça aurait pu être également le Stade Tunisien. Nous aurons toutefois l'avantage du terrain. Nous serons confrontés à une équipe qui n'a plus vraiment le choix puisqu'elle est loin de pouvoir jouer pour le titre de champion de Tunisie. Le Club Sportif Sfaxien est une bonne équipe. Nous avons battu cette même équipe à Sfax et je me rappelle que notre victoire fut difficile à obtenir. C'est une formation d'un bon niveau et je suis persuadé qu'elle n'a pas fait la saison qu'elle devait faire. Les raisons de cet échec m'échappent mais je sais que c'est un ensemble constitué de joueurs de qualité. C'est peut-être la sérénité qui a fait défaut avec le changement d'entraîneur. En ce qui nous concerne, nous rentrons d'Alger avec un esprit mitigé. Je me dis que nous aurions pu rentrer au pays avec une qualification. Je pense que tout s'est joué sur le plan psychique. Et puis, nous évoluons avec un effectif diminué. Dhaouadi, Mouihi, Amri qui est sur le point de se faire réopérer, Otorogu qui n'était pas dans la liste africaine. C'était plus compliqué pour nous, même si je suis persuadé que l'on aurait pu avec un peu plus de métier rentrer à Tunis avec le billet de qualification pour le prochain tour en poche.» M.A.
Riadh Charfi (CSS) " Rompre une tradition... " Parmi les trois potentiels adversaires le tirage au sort nous a proposé le client le plus sérieux, de surcroît en déplacement. Droit est de reconnaître que notre mission s'annonce des plus difficiles. Il ne faut pas perdre de vue en effet que la tradition en Coupe lui est jusque-là favorable puisque le Club Africain a réussi à s'imposer à Tunis quasi régulièrement. Mais l'équipe qui veut remporter la Coupe doit battre n'importe quel adversaire, quels que soient son nom et sa valeur. Aussi allons-nous tout mettre en œuvre pour rompre cette tradition en réussissant notre qualification en finale. L'on prétend que le Club Africain dans l'état actuel des choses n'est pas en possession de ses meilleures sensations et qu'il est affecté moralement après son élimination en Ligue des champions africaine. Mais nous ne devons pas nous adonner à de pareilles spéculations en ce sens que nous devons nous soucier que de nos propres dispositions en assurant à notre groupe la préparation requise sur tous les plans pour ce match qui fait figure d'une finale avant la lettre. Ameur KERKENNI
Patrick Liewig (ST) « Il n'y'a pas de match facile » Du côté du Bardo, la Coupe revêt une saveur spéciale, aiguise bien des appétits. Elle est une priorité, l'objectif principal du club, qui se trouve distancé en championnat, mais, pas loin du pied du podium. Ce qui est sûr, c'est que la majorité de stadistes ignore que leur coach principal, Patrick Liewig, affectionne bien cette épreuve, même s'il ne veut pas le reconnaitre, appréhendant l'euphorie, qui peut plomber les siens. En six ans passés à la tête l'A.S.E.C. Mimosas d'Abidjan, il a remporté le trophée à quatre reprises. On dit souvent que ‘le renard change de poil, mais jamais de caractère', le Français, sans crier gare est toujours en course, et, avec un tirage au sort assez clément, il espère aller jusqu'au bout de ses intentions, et lever le trophée au bout de sa première saison stadiste! Cela ne sera pas une surprise, l'homme en survêtement est en train de faire un travail inestimable, avec un groupe de joueurs de qualité ordinaire, mais très soudé. «Un match de Coupe est toujours difficile à négocier, quel que soit le nom du rival d'en face ! Il n'y a pas de hiérarchie; l'expérience m'a appris que l'équipe, qui jouit des meilleures dispositions, mentale, tactique et technique, a de meilleures chances de pouvoir faire la différence. On sait aussi que les matches de Coupe se jouent souvent sur peu de choses. C'est souvent la qualification qui prime. Maintenant si on peut aussi allier le beau jeu, et, rendre le match facile, c'est bien, mais pour le moment, on n'en est pas là. Le tirage est une chose, et la réalité est toute autre, puisque tout se décidera sur le terrain. On est à un match de la finale. Y aller, y accéder est chose, mais quand on y est, il faut la gagner. De toute façon, arrivé à ce stade de la compétition, il n'y a pas de match facile. Pour le moment je ne suis pas concentré sur la demi-finale, les matches de championnat passent devant. On est dans cette dernière ligne droite, où on joue tous les trois ou quatre jours un match officiel et, où y est inclus un match de Coupe. Le mental, en ce genre de situation sera décisif, et nous travaillons pour qu'à chaque sortie, la qualité de jeu, étalée soit basée sur notre force collective. En résumé, misons principalement, sur le collectif et le mental (deux ressources les plus robustes), pour être compétitifs. Pour le moment il est prématuré de se focaliser dessus. Nous avons d'autres priorités. Chaque chose en son temps !» Recueillis par MAE
Rachid Belhout(OB) "Aux portes du bonheur" « Le tirage au sort nous offre le ST à Tunis. Nous devons donc évoluer pour la première f o i s c e t t e année dans le cadre de la coupe en dehors de nos bases. Mais à ce stade de l'épreuve et à un seul pas de l'insigne honneur de disputer la finale à Radès, toutes les équipes se valent et ce n'est pas la motivation qui risque de manquer chez les différents protagonistes encore en course. Nous respectons le ST, notre futur adversaire, mais nous arrêterons nos plans et peaufinerons notre stratégie pour accéder à la finale et participer à cette apothéose féerique, rêve de toute une région. Ce sera difficile devant un adversaire costaud et solide, mais sur les 90' voire 120' et sur un seul match tout est possible et la coupe transcende généralement tous les aspirants nonobstant leur classement et soucis antérieurs. Le fait que les Stadistes évoluent mieux en déplacement avec des joueurs de contre très rapides ne tient guère la route pour moi et mes protégés doivent s'attendre à une rude bataille physique et nerveuse. Ce ne sera pas une partie de plaisir, une sinécure loin s'en faut, mais c'est jouable. Nous partons à chances égales. »