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De l'imagination au service de l'image
Les petits sous du cinéma
Publié dans Le Temps le 03 - 05 - 2010

J'avais évoqué dans un article précédent l'importance du scénario et la nécessité d'accorder une attention particulière à l'écriture pour construire un bon projet de fiction sans oublier la rigueur attendue dans le choix du meilleur scénario de la part des commissions de lecture du Ministère.
Aujourd'hui, je voudrais parler d'autres aspects essentiels à toute œuvre cinématographique. Ces éléments sont nombreux mais on peut se contenter d'en citer essentiellement ceux qui constituent les piliers de l'édifice du cinéma à savoir l'investissement, l'infrastructure, la distribution, la publicité et bien sûr le Public.
Bousculade
Il est désolant de voir aujourd'hui l'effervescence créée autour de la subvention réservée au cinéma par le Ministère de la Culture (aux alentours de deux Millions de DT) au moment de son octroi. Elle est tellement insuffisante et restrictive qu'il est normal d'assister à une «bousculade » entre les producteurs pour avoir le privilège d'en arracher une partie qui ne suffit pas d'ailleurs à entreprendre quelque chose de sérieux. Et le plus dramatique encore c'est qu'elle ne touche que quatre à cinq producteurs (longs métrages) au grand maximum sur une demande annuelle de 60 à 100 prétendants.
Le résultat est d'une part, quatre « chanceux » qui se trouveraient avec un tout petit budget et de grands soucis de compléments de financement et d'autre part les autres mécontents et «laissés pour compte» qui se lâchent, par déception, dans la vindicte et la dénonciation pendant un moment et se taisent ensuite parce que portés par l'espoir de gagner la prochaine fois…
Une réforme structurelle et mentale s'impose pour pouvoir faire un cinéma tunisien convaincant qui nous rendrait visible chez les autres sur le plan artistique, culturel et aussi économique.
L'Etat ne peut en aucun cas rester le seul producteur. Toutefois il est peut être temps de revoir cette aide à la hausse dans le cadre d'un plan quinquennal élaboré par une commission ad-hoc parrainée par le Ministère de la Culture. Je suppose qu'un budget de dix millions de DT chaque année du quinquennat (c'est le budget moyen pour faire un à deux films ailleurs) peut venir en aide à une vingtaine de films à raison de 500 Mille dinars par projet. Ce budget pourrait être alimenté par l'Etat et les différents sponsors (Associations, Banques, chaînes de télévisions et les Entreprises publiques et privées) sous forme d'avances pour leurs publicités. Si nous tenons ce pari difficile mais possible, nous aurons au bout de cinq ans une centaine de films tunisiens de différents niveaux de qualité. Un tel effort de l'Etat et des acteurs privés, créerait une dynamique de production qui intéresserait d'autres investisseurs dans ce domaine.
Rentabilité
Par ailleurs il reste une équation épineuse à résoudre, à savoir : comment rendre rentable –ou équilibré du moins- un projet culturel en termes de balance commerciale ? La rentabilité étant calculée en nombre d'entrée dans les salles, il est clair que cela dépendrait de notre capacité à créer les conditions objectives pour construire une assise durable de lieux de projections et de cinéphiles réconciliés avec notre cinéma. Un Public fidèle et en progression numérique continue devient le pari à relever par tous.
Il n'y a pas plusieurs chemins pour atteindre cet objectif. Il faut, tout d'abord, que nos films atteignent une qualité égale ou comparable à celle des autres. Pour l'infrastructure et en attendant de voir émerger les complexes d'activités multiples, il est peut être intéressant de se tourner vers les dizaines de « Maison de Culture » implantées partout sur le territoire tunisien et investir dans l'équipement technique et le confort d'accueil de leurs salles de projections. De ce côté je suggérerais de nous orienter vers les centaines de mutualités rattachées à des entreprises, banques, sociétés et ministères qui encadrent des milliers d'employés. Ces mutualités disposent de budgets constitués par une participation employeurs et employés et qui sont réservés pour les loisirs et la culture. Nous pourrions, peut être, les sensibiliser à réserver chaque année, selon un planning préétabli, un petit pourcentage de ces budgets pour acheter un nombre de places pour leurs employés lors de la sortie d'un film tunisien et le voir dans les salles de projection (maison de culture ou privées) des régions où ces employés résident. Une telle idée demanderait une décision de haut niveau, des procédures d'organisation et une structure de suivi et de contrôle, mais il est bon d'y réfléchir. Constituer à l'avance un public potentiel d'au moins une centaine de milliers pour chaque film qui sortirait rendrait, à l'avenir, non seulement, tout projet de film rentable et convoité par les distributeurs mais encouragerait des privés à y investir, il animerait les régions et allégerait au bout de quelques années l'intervention financière de l'Etat.
Enfin, il est primordial aussi de rappeler aux producteurs qui se lancent dans un projet avec un budget donné, qu'il y a une loi économique simple, celle de réserver la meilleure part, dans leurs plans de financement, à la publicité et cela bien avant de commencer à tourner. Un grand homme d'affaires américain disait « Lorsque j'ai dix dollars je réserve un dollar pour acheter un produit mais pour le vendre je mets les neuf dollars restans dans la publicité…» À méditer…


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