Intense activité diplomatique au Proche-Orient où on s'attend a un prochain round de négociations indirectes dites de " proximités " entre Palestiniens et Israéliens. Ainsi, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell est de retour dans la région, le président de l'Autorité palestinienne en tournée régionale et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est allé discuter avec Moubarak, en Egypte, de la relance du processus de paix. A première vue, toute cette effervescence dénote la détermination des Etats-Unis à faire bouger les choses et forcer la main des protagonistes à renouer le dialogue. Mais, au fond, rien ne présage d'un déblocage de la situation. Car, rien n'a changé du côté israélien avec toujours cette arrogance et ce défi à poursuivre la colonisation même à Al-Qods-Est. Les Palestiniens qui faisaient du gel de la colonisation une condition sine qua non à leur retour à la table des négociations, se déclarent subitement prêts à donner une chance à la paix. De quelle paix parlent-ils si la partie adverse ne leur reconnaît aucun droit ? Il est vraisemblable qu'ils se plient à des pressions de toutes parts et se conforment aux injonctions de Washington, incapable d'exercer des pressions sur Israël. Et si quelques-uns voient dans le feu vert de la Ligue arabe un appui aux Palestiniens, d'autres le considèrent comme une bouffée d'oxygène pour Israël et une perche qu'ils lui tendent après un relatif isolement ces derniers temps sur la scène internationale.