Suite à la publication de notre article intitulé : « Le parc du Belvédère se dégrade au fil des ans » en date du 12 avril 2010, nous avons reçu la mise au point suivante de la part de la municipalité de Tunis : « Le parc Zoologique de la Ville de Tunis représente à n'en point douter un site privilégié pour les Tunisois mais aussi pour l'ensemble des Tunisiens, et à ce titre, nous ne pouvons que nous féliciter de l'intérêt que vous lui portez. Malgré le poids des ans et de réelles difficultés, ce parc zoologique n'a jamais dérogé à ses vocations scientifiques et culturelles, mais également sociales ainsi que l'a voulu Monsieur le Président de la République, et c'est pour cela que le Conseil municipal a appliqué des tarifs d'entrée quasi dérisoires. C'est également dans cette optique que la Municipalité de Tunis a entrepris de nombreux projets aussi bien au niveau de l'infrastructure que pour l'acquisition d'animaux ( nous ne reviendrons pas ici sur les difficultés financières , logistiques et techniques inhérentes à l'importation d'animaux sauvages). Ainsi, deux importants chantiers sont en cours d'exécution en vue de l'aménagement de deux enclos : le premier, boisé et d'une superficie de 480 m2, pour les lions, et le second s'étalant sur 7500m2 pour accueillir les éléphants. Parallèlement à cela, bon nombre d'animaux ont été récemment acquis : singes patas, hippopotame, écureuils, autruches…. Et la Municipalité de Tunis est en passe d'enrichir son parc de quelques nouvelles espèces. A ce propos , le Parc Zoologique se fait un point d'honneur à préserver ses pensionnaires , aussi âgés soient-ils (certains ont plus de 35 ans) et à améliorer au fur et à mesure leurs conditions de vie ; d'ailleurs, n'eurent été la rigueur des mesures prophylactiques et la qualité des soins médicaux dispensés, ainsi que les régimes alimentaires adaptés qualitativement et quantitativement à chaque espèce , ces animaux n'auraient certainement pas atteint des âges aussi avancés. Et il n'y a point de honte à dire que, outre la fin naturelle inéluctable, certains animaux peuvent parfois succomber à des maladies ou suite à un accident, mais jamais par manque de soins ou d'inanition. Par contre, nous ne déplorons aucune épidémie chronique (qui aurait décimé la majeure partie de l'effectif) et dont, malheureusement, aucun zoo n'est à l'abri. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que les soigneurs reçoivent au préalable une formation pratique et sont quotidiennement et régulièrement supervisés par l'équipe vétérinaire, le chef soigneur et le technicien supérieur. Tous se dévouent corps et âme à leur tâche, qu'il pleuve ou qu'il vente, dimanche et jours fériés. Quant à l'équipe vétérinaire, pionnière en la matière en Tunisie, et qui peut se targuer d'une expérience de plus de 21 ans dans ce domaine ô combien vaste et complexe de la pathologie et l'éthologie des animaux sauvages et exotiques, nous laissons le soin aux instances nationales et internationales de juger de leur compétence. Enfin « ce vieux lion » est juste âgé de 14 ans (sachant que la longévité chez cette espèce est supérieure à 20 ans) ; il fait l'admiration des visiteurs et le bonheur des ses congénères. Le Parc Zoologique de la Ville de Tunis est conscient de ses défaillances ; son staff , cadres et ouvriers , travaillent chaque jour pour y remédier, souvent avec des moyens très modestes, mais mus par un dévouement patriotique et une passion que rien ne saurait ébranler, et qu'enrichissent et motivent encore plus les remarques et les revendications , certes légitimes mais parfois excessives, de ses visiteurs de tous bords ». Service presse et communication Municipalité de Tunis NDLR : Ce communiqué le reconnaît : « le parc zoologique de la ville de Tunis est conscient de ses défaillances », affirme-t-il. Et c'est précisément ce que nous avons rapporté dans ledit reportage.