Deux jeunes hommes, voisins de quartier, ont vécu toute une jeunesse ensemble. Ils ont grandi ensemble. Arrivés à l'âge de maturité chacun a fait son chemin. L'un a appris un métier, il est bijoutier au souk el Berka. Le deuxième n'a pu obtenir un travail légal. Il a choisi le vol comme métier. Etant constamment en contact avec son ami il l'a informé de son activité et lui a proposé de lui vendre à chaque fois tous les bijoux qu'il dérobe par-ci par-là. Une association a donc été créée. Le voleur agit dans les grandes surfaces généralement. Il s'est spécialisé dans le vol à l'arrachée. Le premier vol a été commis sur la personne d'une dame qui a vu son collier arraché par le délinquant. Le collier a été vendu au bijoutier pour 120 Dinars. Un deuxième vol à l'arrachée a été commis sur la personne d'une jeune fille en plein centre de la capitale. Une chaînette en or a été remise au bijoutier contre la somme de 90 Dinars. Une autre affaire s'est déroulée dans une station de service dans une banlieue de Tunis où le voleur a pu délester un des employés de la station de la somme de 40 Dinars. Il a été reconnu. Suite à la plainte déposée auprès du poste de police de la cité, le jeune homme a été arrêté. Les autres plaintes déposées par les victimes ainsi que le signalement ont permis aux auxiliaires de la justice d'identifier le jeune homme comme étant l'auteur de la série de vols. Au cours de son interrogatoire il a fourni l'identité de son ami bijoutier. Ce dernier a également été arrêté. Traduits en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis, le bijoutier a nié les accusations portées contre lui en déclarant qu'il connaît à peine le jeune homme puisqu'il s'agit d'un voisin de quartier. Il a infirmé avoir acheté de chez lui des bijoux volés. Quand au jeune homme, il s'est rétracté devant le juge en niant totalement avoir commis des vols. Les avocats ont prié le juge de leur donner un délai supplémentaire pour la préparation de leurs plaidoiries. Demande accordée par le juge qui a reporté l'affaire.