Alerte Météo : Pluies fortes et risques d'inondation lundi 22 septembre, sécurité sur les routes prioritaire !    La Tunisie célèbre, le 25 septembre, la Journée du Littoral Méditerranéen    4 500 cinéastes du monde entier : appel au boycott des institutions culturelles de l'entité sioniste    Ligue 1 – 7e journée – CA : Arguments offensifs    Dernier rappel : Déposez votre deuxième tranche d'acompte avant le 25 septembre !    Demain, 238 000 familles bénéficieront d'aides financières .. Qui sont les principaux concernés ?    Alzheimer en Tunisie : 3% des seniors touchés, 45 000 cas attendus d'ici 2030 !    Le Royaume-Uni s'apprête à reconnaître l'Etat de Palestine    Une députée néerlandaise porte un maillot aux couleurs du drapeau palestinien au Parlement    Eclipse de l'Equinoxe: un spectacle rare à ne pas manquer dans l'hémisphère sud !    REMERCIEMENTS ET FARK : Mokdad ZOGHLAMI    Ligue 2 – 1ère journée : ASK-Jendouba, choc entre outsiders    Ligue 1 – 7e journée : Sacrés Zarzissiens !    Tourisme de luxe : la Tunisie part à la conquête des voyageurs chinois    Spéculation : quand la République reprend la main    Tunisie : vers le lancement imminent de la carte d'identité biométrique    Tunisiens et autres voyageurs : ce qu'il faut savoir sur le transport de devises en Libye    Sousse : relance de l'usine laitière de Sidi Bou Ali pour soutenir l'économie locale    Pluies éparses et orages attendus cet après-midi !    Mohamed-El Aziz Ben Achour: La Tunisie et l'Union française    L'Italie adopte une loi pionnière sur l'intelligence artificielle    Un ancien ministre allemand des Affaires étrangères : L'Europe contrainte de négocier avec la Tunisie sur la question migratoire    Moez Echargui en finale du Challenger de Saint-Tropez    Etats-Unis - Le Pentagone veut verrouiller l'information, la presse s'insurge    Météo Tunisie - Pluies éparses et orages attendus au sud-est    Le courant ne passe plus monsieur le président !    Le procès de l'homme d'affaires Ridha Charfeddine reporté au 10 octobre prochain    Fatma Mseddi appelle à la création d'un front citoyen pour sauver le processus du 25-Juillet    Accidents mortels : Sfax dépasse Tunis    Visa H-1B : Trump ferme la porte aux talents étrangers    Plus de vingt grossistes et intermédiaires arrêtés lors d'une campagne contre la spéculation    Cinéma : Dorra Zarrouk et Mokhtar Ladjimi sous les projecteurs du Festival de Port-Saïd    Non, le Maroc n'a pas imposé de visa permanent aux Tunisiens    Mustapha Mnif: Vivre pour autrui    La pièce de théâtre tunisienne « Faux » triomphe en Jordanie et remporte 3 prix majeurs    Youssef Belaïli absent : La raison dévoilée !    Travaux dans le sud de la capitale : prolongation de la déviation nocturne à Ben Arous    Coupe du monde 2026 : l'Afrique du Sud menacée d'une lourde sanction !    USMO : fin de l'aventure pour Victor Musa    Kais Saied dénonce les coupures intentionnelles d'eau et d'électricité et critique la gestion administrative    Kaïs Saïed dénonce une « guerre acharnée » contre l'Etat tunisien    La Tunisie gagne des places dans le classement de la FIFA    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



On n'apprend pas, on se bat !
Théâtre et arts plastiques
Publié dans Le Temps le 10 - 05 - 2010

Ce qui est consternant par ce temps où l'on fête le centenaire du théâtre tunisien, c'est que tout d'abord on n'a pas encore vu de véritable fête. Patients, sages et obéissants comme nous le sommes, nous ne pouvons pas croire que cela va bientôt avoir lieu.
La seconde constatation est qu'il n'y a pas aujourd'hui de réel corps théâtral. Comprenons par là que les Hommes de théâtre qui étaient le cœur battant de la capitale et de plusieurs chefs lieux de gouvernorats ont totalement disparu de la circulation, contrairement au milieu des Arts Plastiques qui était hermétiquement réservé à un groupe unique au détriment de tous les autres qui tentaient d'avancer en solo ou qui se rassemblaient en “petites bandes” pour pouvoir inscrire leur existence face au mastodonte qu'était l'Ecole de Tunis qui avait en main tout le pouvoir inhérent, non seulement au domaine des arts plastiques mais aussi à tous ceux qui touchent de près ou de loin à “la chose” culturelle.
Les raisons du dépérissement du corps théâtral et la croissance de celui des Arts Plastiques relèvent dans leur généralité, d'un réflexe de défense et de fébrilité politique à l'époque (à partir de la fin des années 60 jusqu'aux années 80).
Pourquoi ? Parce que le théâtre est l'art par excellence de “L'ici et maintenant” et que c'est une expression où les mots (à part certains genres) ont leur poids qui est loin d'être minime.
Ajoutons à cela, que par essence, le théâtre doit être critique de la société et de l'époque où il évolue. Sans cela, il ne peut que divertir … superficiellement sans être partie prenante de ce pourquoi il a toujours “milité” pour, la construction d'une société et d'une Cité évoluées.
Le Quatrième Art a rarement sa langue dans sa poche et c'est ce qui fait son charme et son malheur à la fois.
En parallèle, les Arts Plastiques semblaient inoffensifs. Ils ne peuvent être critiques par rapport à la réalité socio-politique de leur époque. Du moins, c'est ce que croyaient naïvement les décideurs de l'époque. Ils n'intéressent que l'Elite et ne peuvent parler au petit peuple. Contrairement au théâtre qui voulait être, en ces temps-là, corps et âme pour le peuple.
Avec l'afflux des nouvelles formes d'expression dans les arts Plastiques, on commence aujourd'hui à se méfier sérieusement de la caractéristique d'innocence qui leur a été naïvement attribuée.
Car toute expression théâtrale durable ne peut se faire que dans la rébellion. C'est-à-dire, dans le fait d'apporter du “nouveau” par rapport à ce qui existe et qui est souvent figé dans le temps.
C'est pour cela que les Etats peuvent avoir des politiques culturelles – plus ou moins – justes mais ils ne peuvent en aucun cas, être source de création.
Ils peuvent commanditer des œuvres mais ne peuvent jamais s'approprier le don créatif des véritables artistes.
Il nous est pénible de constater qu'il n'y a plus aujourd'hui de véritable corps théâtral mais uniquement quelques individus qui font avancer le domaine par à coups au rythme de leur rare création théâtrale.
Ce domaine a subi depuis les années 70 plusieurs attaques qui ont fini par le faire plier. Elles n'étaient ni gratuites ni involontaires. Au contraire, elles visaient à mettre au pas une discipline artistique qui gênait aux entournures et malgré le souci de l'Etat d'insuffler plus d'argent dans ce secteur, on ne peut – hélas – pas alimenter un malade qui n'a pas la force de manger.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.