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Repartons déjà avec les Douanes et la Banque Maghrébine
Clôture du 2ème Forum des hommes d'affaires maghrébins
Publié dans Le Temps le 13 - 05 - 2010

«L'UMA n'a que 21 ans, comparée à d'autres unions régionales, telles que l'Union Européenne (60 ans). Elle est forte aujourd'hui de la maturité et de la prise de conscience de tous les pays membres de l'enjeu de cette intégration, ce qui aidera à traduire dans les faits toutes les initiatives et aspirations des peuples de la région à la création de cet espace commun », a déclaré M. Habib Ben Yahia, secrétaire général de l'UMA lors du 2éme Forum des hommes d'affaires maghrébins tenu au siège de l'UTICA les 10 et 11 mai.
Il n'est guère possible d'établir une comparaison entre l'UMA et l'UE. Et pour cause : si les pays membres de l'Europe ont mis 60 ans pour créer leur union régionale et concrétiser à bon escient l'intégration économique, ceux du Maghreb ont passé 20 ans à se réunir et à se gargariser dans des slogans du genre : « les pays du Nord de l'Afrique gagneraient beaucoup à s'unir, donc il faut s'unir » !
Et puis si l'Union du Maghreb peut se targuer aujourd'hui d'une certaine maturité pourquoi peine-t-elle encore à passer aux choses sérieuses à savoir l'intégration économique et l'espace économique commun ? Faut-il encore 20 ans pour les voir se réaliser?
Certes, il ne s'agit que du 2éme Forum des hommes d'affaires maghrébin, un instrument encore embryonnaire, mais cette tendance que les pays du Maghreb ont à concrétiser les objectifs en prenant leur temps, beaucoup de temps n'est plus de mise dans une telle conjoncture économique internationale et surtout au vu de la mondialisation. Parler, discuter, réfléchir, « re-réfléchir », décider des recommandations, fixer des objectifs, tout cela est le point d'orgue de toutes les réunions, tous genres confondus, des pays maghrébins. Toutefois, le temps et les désolants constats ont fait montre que cela n'est guère suffisant à mener à bon port la fameuse intégration économique. Et les chiffres font lieu de bonne preuve ; jugez-en : le non Maghreb (terme le plus approprié) coûte pour chaque pays aujourd'hui environ 2% de croissance, 200 mille emplois par an; les échanges commerciaux ne dépassent pas les 4%, les IDE sont de l'ordre de 0,3% des investissements mondiaux et cela se traduit par un manque à gagner de 4600 millions d'euro en termes d'IDE. Désolant, en effet.
Aux dires de M. Habib Ben Yahia, les chefs d'Etats maghrébins ont du souci à associer les professionnels (employeurs, agriculteurs) au projet d'édification de l'UMA. On parle donc de la volonté économique. Or, les opérateurs économiques n'ont de cesse de désigner du doigt la volonté politique comme principal obstacle à cette édification. C'est à se demander jusqu'à quand les deux parties vont se rejeter mutuellement la balle plutôt que de faire chacun de son côté le travail qui le concerne ?
M. Mohamed Nouri Jouini, ministre de Développement et de la Coopération internationale, a précisé que « l'intégration maghrébine doit être conçue comme étant un projet régional fondé sur le rapprochement et notamment des systèmes d'enseignement. L'objectif est de consacrer la prise de conscience quant à l'importance de ce projet et de ses défis pour les générations futures ».
Ainsi, l'on parle encore d'un projet et de conception. Une étape qui a déjà pris une bonne vingtaine d'années. C'est sans l'ombre d'un doute crucial que d'évoquer et de réfléchir un concept privilégiant le rapprochement des systèmes. Car c'est connu : les systèmes harmonisés débouchent forcément sur la complémentarité. Partant du principe que chaque pays membre de l'Union du Maghreb Arabe détient certaines richesses, ressources et autres acquis, tous secteurs confondus, relativement limités pourront être complétés par celles des autres et amplifier ainsi les débouchés et par conséquent donner plus de rigueur à la croissance économique.
Et puis, il y a la question des obstacles douaniers, qui vient et revient à l'ordre du jour et dans toutes les réunions. Les fondateurs de l'UMA disent prendre exemple de la plus importante union celle de l'Europe. Une union réussie à plus d'un titre et qui a su tirer profit de ses atouts. Chez nos voisins européens, les barrières douanières n'ont plus lieu d'être. Bien entendu, la circulation des marchandises est plus facilitée et les gains s'obtiennent sur différents plans. Mais, au Maghreb, on déplore encore des barrières douanières. M. Slimane Ourak, Directeur général de la Douane vient au secours des intervenants et leur a affirmé que d'ici la fin de l'année « l'ensemble des formalités d'accompagnement des marchandises transitant par la Tunisie seront éliminées ». C'est déjà cela, un point positif, peut être même le seul dans tout le Forum. Mieux encore, le contrôle sera effectué dorénavant par voie de techniques de géolocalisation par satellite, plus connu sous le nom GPS.
Par ailleurs, au sujet de la Banque Maghrébine de l'Investissement et du Commerce Extérieur (BMICE), M. Ben Yahia a affirmé que : « le lancement effectif de la banque se fera en septembre 2010. Cette structure fera beaucoup de bien pour le Maghreb». Beaucoup de bien, en effet. Puisque le Maghreb est souffrant. Et ce dont il souffre c'est principalement la passivité. Celle des opérateurs économiques dont la plupart préfère agir en solo, pensant à l'intérêt personnel. Mais aussi celle des autorités politiques qui ont quasiment le seul pouvoir de faire bouger les choses. Qu'attendent-ils ? Pourquoi les conflits géopolitiques et politico historiques continuent-ils à prendre le dessus et à avoir le dernier mot ? Si les pays du Maghreb veulent marcher sur les pas de l'Union Européenne, il faudra aussi qu'ils mettent fin à la division d'honneur qui « agresse » comme l'a chanté Rim K dans son album « Maghreb United ».
Tandis que le Maghreb poursuit ses réunions de réflexion, d'observation, d'examen, de pourparlers, de discussion et de négociation interminables, l'Europe, poursuit son avancée, laquelle et les chiffres le prouvent bien, garde une croissance soutenue et un processus de développement durable qui marche. Et de surcroît tirer profit des richesses du Maghreb en appelant cela un partenariat « gagnant-gagnant ».


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