Il n'est pas à son premier délit en la matière. Il rode partout à la recherche de domiciles dont les occupants sont absents. Là il sort son petit matériel qui lui permet de forcer les serrures et y accéder en toute tranquillité. C'est ce qui est arrivé. Etant sûr qu'il n'y avait personne à l'intérieur du domicile, il a escaladé le mur de clôture et a forcé la porte de la cuisine situé à l'arrière de la maison et y est entré. Il a mis la main sur un téléphone portable et une somme de 1000 Dinars qu'il a trouvé déposée sur une des tables. Continuant sur sa lancée il a trouvé les clés d'une voiture, celle stationnée au garage. Sans plus tarder, il a pris place dans la voiture, ouvert la porte du garage et démarré. A l'intérieur de la voiture, il a trouvé un sac à main appartenant à la propriétaire. Il y avait la somme de 80 Dinars. Il les a pris et continua son chemin. Mais dans toute cette histoire, il n'avait pas prévu ce qu'il ferait en cas d'accident de la circulation. En effet c'est ce qui est arrivé et c'est par l'intermédiaire des agents de police qui faisant des vérifications sur la voiture ont trouvé des papiers au nom de la dame. Interrogé, l'intéressé n'a pu donner de réponse. La Maîtresse de maison a déclaré qu'en arrivant chez elle s'est rendue compte que son domicile a été visité et qu'il y a eu vol. Elle en a avisé de suite les auxiliaires de la justice. Au cours de l'enquête la dame a été priée d'identifier sa voiture. Elle l'a reconnue et a déposé une plainte demandant réparation du préjudice. L'inculpé a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de plusieurs délits à savoir : Violation de domicile. Vol à l'intérieur de domicile, vol de voiture et usurpation de biens d'autrui. Devant le juge, il a réitéré ses déclarations données lors de l'enquête préliminaire et a confirmé avoir été l'auteur de tous les délits. Son avocat, a prié le juge de lui accorder les circonstances atténuantes puisque dès le départ de l'enquête il a dit la vérité et n'a essayé à aucun moment d'induire la justice en erreur. Après les délibérations, l'inculpé a été condamné à une peine de cinq ans de prison ferme avec payements des dommages causés à la voiture et le payement des frais de l'avocat.