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La culture du jetable gagne de plus en plus du terrain
Publié dans Le Temps le 16 - 05 - 2010

Les économistes classiques classifiaient les biens de consommation en biens durables et en biens non durables : en effet, il y avait des produits achetés pour être conservés durant des années et peut-être pour toute la vie (les ustensiles de cuisine fabriqués en cuivre, des nappes, des tapis, des couvre-lits, des rideaux, un vélo, une moto, une voiture…) et d'autres pour la consommation immédiate, tels que les produits alimentaires ou vestimentaires.
C'est que dans les ménages, on distinguait entre l'indispensable et le superflu et la priorité était toujours donnée aux besoins vitaux, donc nécessaires. Aujourd'hui, dans une conjoncture socio-économique stimulant la consommation, presque tous les achats effectués par les ménages sont devenus non durables, donc jetables, à telle enseigne que des sociologues parlent d'une « culture du jetable ».
Ces jetables qui nourrissent nos poubelles…
En effet, nos poubelles débordent de produits usés : vaisselle en papier ou en plastique, serviettes, objets de décors, jouets, ballons, bouteilles, gadgets électroniques, transistors, cassettes, CD, et j'en passe. Même des restes de nourriture sont déversés en grande quantité dans nos poubelles quand bien même ils pourraient être gardés au congélateur pour être consommés ultérieurement : du pain rassis aux différents mets préparés à la maison. C'est que les enfants n'aiment pas manger les restes de la veille et préfèrent un sandwich tout prêt ou un repas instantané acheté à l'extérieur. Des chaises en plastique, des poussettes pour bébés, des ustensiles de cuisine encore fonctionnels, tout se jette après un certain temps d'usage pour être remplacé par d'autres neufs certes, mais pas plus performants ou plus solides. Alors qu'avec un peu d'entretien et de soin, on aurait allongé la durée de vie de ces produits qui vont nourrir nos poubelles et gâcher notre environnement. « Dans le passé, nous a confié un chef de famille, mon père prenait mon cartable chez le cordonnier pour le raccommoder et le même cartable avait servi à mon frère cadet durant plusieurs années ! On ne jetait pas les vêtements usés, on les gardait pour la saison suivante. On se contentait de la nourriture préparée à la maison : on ne jetait pas du pain à la poubelle ! Aujourd'hui, mon fils peut avoir jusqu'à trois paires de chaussures de sport pendant l'année scolaire et pourtant elles ne sont pas assez usées pour être jetées ! C'est une culture du jetable qui gagne nos enfants, ils n'ont pas la notion du durable. Seul l'immédiat et le tout prêt qui comptent pour eux ! On doit, au contraire, leur apprendre à prolonger la durée de vie des biens et des produits qu'ils utilisent en les faisant réparer plutôt que de prendre du neuf. »
…et nuisent à l'environnement
Les sacs en plastique, pourtant interdits à cause de leur nocivité, sont de plus en plus utilisés pour contenir nos achats ou servir d'emballage à nos produits alimentaires. Il est de plus en plus rare de voir dans nos marchés des clients portant les traditionnels filets à provisions ou des couffins en paille ou en alfa, ces matières naturelles et non nuisibles. Tout le monde se sert de sachets plastiques dont on se débarrasse dès qu'ils sont vidés de leur contenu. Les sacs en plastique qui jonchent nos rues et nos trottoirs donnent un spectacle désolant, sachant que la dégradation d'un sac de plastique jeté dans la nature dure jusqu'à 400 ans ! Des milliers d'articles sont jetés à la poubelle ou dans la nature aussitôt qu'ils sont utilisés ou épuisés : rasoirs, appareils photos, briquets, livres scolaires ou parascolaires, parapluies et j'en passe… On avait pourtant l'habitude d'utiliser un briquet qu'on rechargeait avec du butane. Idem pour les rasoirs traditionnels dont seules les lames étaient remplacées, ce qui aidait énormément à protéger l'environnement et diminuer les dépenses. Les cahiers parascolaires, une fois utilisés par un enfant, ne seront plus utiles pour son frère ou sa sœur, qui auront besoin d'autres cahiers encore vierges… Les produits jetables sont bien utiles pour gagner du temps et faciliter la vie ; mais le revers de la médaille, c'est que ces articles prêts à jeter sont une énorme source de pollution. Des milliers de briquets, de rasoirs, d'assiettes en papier ou en plastiques, de sacs d'emballages et d'autres items jetables vont aux ordures chaque jour et aggravent les problèmes environnementaux. Ces produits à usage unique, pas forcément plus pratiques que ceux qui sont réutilisables ou rechargeables, sont généralement deux à cinq fois plus nocifs pour l'environnement.
Question de goût et de bon sens
Cette « culture du jetable » fait naître chez nous la facilité d'usage : au lieu d'utiliser de la vaisselle en porcelaine ou en verre lors de nos cérémonies (fêtes d'anniversaire, réceptions…) qui demande d'être lavée et essuyée avant d'être rangée, on préfèrerait la vaisselle en papier ou en plastique dont il est plus facile de se débarrasser après usage ! Ces produits jetables se consomment en grandes quantités et finissent rapidement en déchets déversés à la poubelle. « L'usage à outrance de ces produits jetables peut influer sur le goût et le bon sens de nos enfants, a fait remarquer une dame interrogée sur ce sujet, donner à boire à un invité dans un gobelet en plastique ou à manger dans une assiette en papier, pour éviter de faire la vaisselle et gagner du temps, c'est un signe de mauvais goût et surtout une mauvaise leçon à donner à nos enfants à qui, en principe, nous devons inculquer les bonnes manières et les règles du bon usage des choses. J'ai assisté pas mal de fois à des cérémonies où tout est fait en « jetable » : le décor et la consommation. De même, je connais des familles qui utilisent des assiettes jetables tous les jours pour éviter de faire la vaisselle, trouvant plus pratique de les jeter à la poubelle, histoire de gagner du temps. Mais, là, c'est plutôt une question de paresse et de manque de respect envers l'environnement. »


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