Le Temps-Agences - Clotilde Reiss, retenue pendant dix mois en Iran, est revenue hier à Paris où elle a été reçue par Nicolas Sarkozy, qui a remercié les présidents brésilien, sénégalais et syrien pour leur "rôle actif" dans une libération soumise à «aucun marchandage», selon le Quai d'Orsay. Accompagnée de sa famille, l'universitaire française de 24 ans, qui avait été accusée d'atteinte à la sécurité de l'Iran après avoir participé à des manifestations, était arrivée à 13H15 HT à l'Elysée. A l'issue d'un entretien avec le président, Clotilde Reiss, tailleur-pantalon noir et T-shirt rayé, l'a remercié d'avoir "défendu son innocence". Son retour clôt une affaire qui a empoisonné les relations franco-iraniennes, par ailleurs tendues par la question nucléaire. Retenue pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales en juin 2009, la jeune femme a quitté l'Iran après un jugement la condamnant samedi à une amende "de 300 millions de tomans (environ 230.000 euros, ndlr) que j'ai payée ce matin (samedu, Ndlr)", avait déclaré son avocat, Me Mohammad-Ali Mahdavi Sabet. Elle s'est vu infliger deux peines de cinq ans de prison, immédiatement commuées en amende par «décision de clémence» du régime, avait-il précisé. Ce jugement est intervenu quelques jours après le refus de la justice française d'extrader vers les Etats-Unis un ingénieur iranien, Majid Kakavand, qui a regagné l'Iran la semaine dernière. Paris et Téhéran ont récusé tout lien entre ces dossiers. M. Sarkozy a remercié «tout particulièrement le président du Brésil, Lula da Silva, le président du Sénégal Abdoulaye Wade, et le président de la Syrie Bachar al Assad, pour leur rôle actif" dans la libération de Clotilde».