Le Temps-Agences - L'universitaire française Clotilde Reiss, assignée à résidence en Iran, sera acquittée d'ici dimanche (aujourd'hui, Ndlr) de l'accusation principale d'espionnage et devrait pouvoir rentrer bientôt en France. "L'affaire Clotilde Reiss est finie. Le tribunal va acquitter d'ici dimanche (aujourd'hui, Ndlr) ma cliente des charges qui pèsent sur elle", a déclaré hier à Reuters Mohammad Ali Mahdavi-Sabet. Il a précisé que Clotilde Reiss avait écopé "d'une amende pour des charges mineures", ce qui correspond selon lui à un acquittement conditionnel. "J'ai payé une amende de 285.000 dollars, ce matin (hier, Ndlr). Je récupérerai son passeport demain et elle sera autorisée à partir immédiatement après", a-t-il expliqué à Reuters. A Paris, le ministère des Affaires étrangères a dit attendre le retour de l'universitaire française sans délai. "Nous avons pris note de la décision de justice concernant Clotilde Reiss et attendons son retour sans délai", a déclaré Bernard Valero, porte-parole du Quai d'Orsay. Âgée de 24 ans, Clotilde Reiss a été arrêtée en juillet à Téhéran. Elle est accusée de participation à un complot occidental visant à déstabiliser le gouvernement iranien après l'élection présidentielle du 12 juin qui a vu la réélection de Mahmoud Ahmadinejad pour un second mandat. Après avoir passé un mois et demi en prison, elle a été assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran. Il lui est aussi reproché d'avoir envoyé des photos des manifestations et un "rapport" à Paris sur les événements. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré à plusieurs reprises que la libération de la jeune Française dépendait du sort d'Iraniens retenus en France. Le 5 mai, la justice française avait refusé de livrer à Washington un ingénieur iranien, Majid Kakavand, à qui les Etats-Unis reprochent des achats jugés frauduleux de matériels électroniques militaires. Un autre Iranien détenu en France, Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à perpétuité pour le meurtre en 1991 de l'ancien Premier ministre du Chah, Chapour Bakhtiar, a formulé une demande de libération conditionnelle.