Il n'a pas fallu beaucoup de temps au Maroc pour ouvrir dés la première minute, il en a fallu beaucoup plus aux Tunisiens pour revenir au score. Les choix tactiques étaient presque identiques de part et d'autre. Trabelsi et Haddaoui les deux coaches ont joué la prudence dans un premier temps en alignant quatre défenseurs en ligne avec un entrejeu à plusieurs étages où le milieu défensif (Korbi / Chihani) placé derrière deux joueurs relais ( Yahia, Msakni / Oulhaj et Souleimane) pour servir les trois attaquants d'un côté comme de l'autre. Si ce dispositif s'est révélé efficace dés les premières secondes côté adversaire pour ouvrir le score, force est de reconnaitre que notre sélection nationale n'a pas eu cette chance. En effet, la phase pré-offensive de notre sélection n'était pas bien assurée, faute d'inspiration au niveau de l'entrejeu et de « parfaite » lucidité au niveau des attaquants. Certes, la Tunisie a dominé parfaitement son vis-à-vis mais elle n'était pas capable pour concrétiser les innombrables occasions créées . «…Même en variant le jeu… » dira son coach, elle a pâti par une inefficacité notoire. Ceci dit, même si le réalisme des Marocains a finalement prévalu, il n'en demeure pas moins vrai que le manque d'agressivité dans le jeu des Tunisiens a indirectement redonné confiance aux « Lions de l'Atlas » qui n'en demandaient pas mieux pour menacer Mathlouthi en seconde mi-temps. Un point positif dira plus tard le coach « côté conservation de balle, le groupe a laissé entrevoir une certaine maîtrise qui demande à être confirmé ». Fébrilité axiale. Si la défense tunisienne n'a pas été très sollicitée durant le match, elle a présenté en revanche des signes de fébrilité notamment dans l'axe qui assume l'entière responsabilité du but marocain. Plus tard également, sur des erreurs d'appréciation le mur tunisien a été plus d'une fois bousculé par la vivacité des attaquants adverses surtout leur attaquant Salhi qui n'était pas loin de doubler la marque en seconde mi-temps, lorsque Ben Youssef sur une bourde a laissé filer l'avant marocain. La valeur de l'entrejeu se mesure à travers la prestation de son régulateur. Or, ce qui a fait défaut dimanche à notre sélection c'est l'absence d'inspiration chez des joueurs comme Korbi qui s'est contenté d'un rôle purement défensif pour oublier sa fougue en se jetant aux avants postes. Ce constat hélas s'applique également sur le cas de Wissem Yahia qui, malgré le travail d'approche est resté parfois timoré n'abordant que rarement l'axe adverse. Les distances entre les compartiments d'une part et les joueurs entre eux d'autre part étaient telles que l'on a cherché parfois abusivement le jeu long au détriment d'un jeu court qui aurait pu déstabiliser l'adversaire. L'équipe nationale a territorialement dominé, mais est-ce suffisant ? On a par contre remarqué un manque de lucidité, une précipitation ou parfois aussi lenteur autant de « maux » qu'il est parfois impardonnable à ce niveau de la compétition. Autant dire que dominer n'est pas nécessairement gagner, la sélection tunisienne l'a vérifié à ses dépens devant son homologue marocaine qui n'en demandait pas tant. On a beau invoquer le contexte de fin de saison mais cela ne saurait justifier une telle inefficacité offensive. En face, les Marocains ont montré de la vivacité et de la rapidité pour menacer Mathlouthi à plusieurs reprises notamment.