L'économie finlandaise est retombée en récession au premier trimestre. Le PIB a enregistré une baisse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent et de 0,8 % en glissement annuel. Et les statistiques sur la période octobre-décembre ont été révisées affichant une baisse de 0,2 %. Qu'est-il donc arrivé à ce modèle économique, souvent cité en exemple, axé sur la recherche et le développement, patrie de Nokia, le géant des télécoms ? «Economie très ouverte, très dépendante des exportations, la Finlande a subi une forte récession en 2009 de 7,9 %, rappelle Nathalie Dezeure, de Natixis. Et elle a peu bénéficié du rebond du commerce mondial. C'est lié à la structure même de son commerce extérieur, qui n'est pas assez diversifié en termes de produits et de géographie.» De plus, cette économie, qui fait partie de la zone euro, n'a pas bénéficié comme la Suède du regain de compétitivité lié à la dépréciation de sa devise, la couronne. Sachant aussi que la demande intérieure reste très fragile, comme dans l'ensemble de la zone euro, en raison de la situation dégradée sur le marché du travail. Le FMI a lancé une alerte ce lundi sur les perspectives de la croissance finlandaise «hautement incertaines».