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Actualités économiques et financières internationales: Euro… la dernière marche?
Publié dans L'expert le 11 - 06 - 2010

À l'opposé, d'autres voient l'intégration (économique, puis politique) européenne comme issue à l'actuelle crise de la dette souveraine. Entre ces deux extrêmes, la zone euro est devenue aujourd'hui le théâtre de ces jeux de déséquilibre entre l'économie financière et l'économie réelle. Et seuls les plus optimistes — toujours moins nombreux — croient que l'Europe sortira de cette crise renforcée, et plus intégrée. En Finlande, cette fois, les mauvaises nouvelles sur le front de la conjoncture en zone euro ne viennent pas des maillons faibles du Sud mais des économies du Nord, réputées pour leur dynamisme. L'économie finlandaise est retombée en récession au premier trimestre. Le PIB a enregistré une baisse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent et de 0,8 % en glissement annuel. Et les statistiques sur la période octobre-décembre ont été révisées, affichant une baisse de 0,2 %. Du côté du Japon, le patronat se demande si cette crise européenne n'aurait pas des effets sur l'économie nipponne, au cas où cette situation se prolongerait. Cependant, du côté de la Chine on croit encore à la stabilisation de la monnaie du vieux continent.
Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn (à gauche), avec le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou (à droite).
Est-ce la fin de l'euro?
Pour l'heure, la chute de l'euro autour de 1,20 $US apaise les tensions. Mais si un affaiblissement d'une devise joue le rôle de soupape, il ne corrige en rien les problèmes fondamentaux. Ce jeu de socialisation de la dette privée a fait apparaître au grand jour les déséquilibres structurels au sein de la zone euro. C'est l'intransigeance de l'Allemagne concernant les difficultés de la Grèce, davantage que les attaques spéculatives, qui a rappelé à tous l'absence d'homogénéité et de discipline d'une union monétaire sans gouvernance économique, voire politique.
Dans un entretien à L'Express, Georges Soros a rappelé que l'euro est une construction défectueuse, au demeurant une oeuvre inachevée. «L'euro reste un édifice incomplet et il manque la volonté politique de faire le prochain pas: la création d'un Trésor, d'une garantie commune et d'une forme de solidarité financière», a-t-il résumé. Dit autrement, ce système financier dispose d'une banque centrale pour assurer ses liquidités, mais pas d'un Trésor qui garantisse sa solvabilité. Encore moins d'un système fédéral avec péréquation, au besoin. «Il faut achever l'Union au plus vite», lance le célèbre spéculateur.
Plusieurs voient l'intégration européenne comme issue à la crise de la dette souveraine qui menace la pérennité de l'union monétaire. Mais vu la rigidité de l'Allemagne à se détacher des paramètres de Maastricht, vu son rejet d'un fédéralisme européen et vu les toujours douloureuses négociations à 16 dans le chapiteau d'une Union européenne à 27, le temps commence à manquer. Hier le Daily Telegraph rapportait que 12 des 25 économistes sondés estiment désormais que la zone euro n'existera plus dans sa forme actuelle d'ici cinq ans. Certes, il s'agit d'un quotidien britannique interrogeant des économistes de la City pouvant loger à l'enseigne des eurosceptiques. Cette nuance étant, ils évaluent que la zone euro va perdre trois ou quatre membres. Au moins la Grèce et le Portugal, peut-être l'Irlande.
Une opinion partagée par Nouriel Roubini — celui qui a vu venir la crise —, qui évoque également l'idée que des pays ne parvenant plus à tenir la comparaison en matière de productivité puissent s'en remettre à une sortie de l'euro afin de retrouver leur compétitivité perdue. Il pense à la Grèce, à l'Espagne et au Portugal. Cette sortie pourrait être orchestrée de manière ordonnée mais, craint-il, le risque serait grand que l'éclatement de l'euro se fasse de manière précipitée dans un mouvement désordonné amplifié par la spéculation, créant des dommages mondiaux et des conséquences économiques, politiques et sociales. Il mise donc, en croisant les doigts, sur l'effet adoucisseur d'un plongeon de l'euro, jusqu'à la parité avec le dollar américain s'il le faut.
Pour sa part, Kenneth Rogoff, professeur et ex-économiste en chef du Fonds monétaire, voit difficilement comment l'Espagne, le Portugal et l'Irlande pourront éviter l'effet de contagion. À l'instar de la Grèce, ils devront probablement frapper à la porte du FMI. Ce qui a fait dire au Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz qu'une deuxième grande vague spéculative est sur le point de frapper la zone euro. «Quand on aura vu à quel point il a été difficile pour l'Europe d'adopter une position commune pour aider un des plus petits pays, on réalisera que si un pays plus grand a des difficultés, il est probable que l'Europe aura encore plus de mal à se mettre d'accord», a-t-il déclaré, proclamant du même souffle la fin de l'euro.
Austérité budgétaire risquant de plonger l'économie du pays dans une longue récession ou sortie de l'euro alimentant l'espoir d'une récession moins longue au prix d'une hausse vertigineuse des coûts liés à l'endettement et d'une chute du niveau de vie? Entre les deux, souhaitons rapidement une parité entre l'euro et le dollar et une intégration européenne, diront les optimistes. Les pessimistes leur rappelleront toutefois que le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Japon traînent également le poids d'un endettement et de déficits publics particulièrement lourds. On n'en sort pas.
Pendant ce temps, dans les pays émergents...
La Finlande replonge en récession
En dépit de sa force exportatrice, l'économie finlandaise est toujours dans le rouge au premier trimestre. Le FMI s'inquiète. Les plans d'austérité européens risquent de peser sur la reprise.
Une fois n'est pas coutume. Cette fois, les mauvaises nouvelles sur le front de la conjoncture en zone euro ne viennent pas des maillons faibles du Sud mais des économies du Nord, réputées pour leur dynamisme. L'économie finlandaise est retombée en récession au premier trimestre. Le PIB a enregistré une baisse de 0,4 % par rapport au trimestre précédent et de 0,8 % en glissement annuel. Et les statistiques sur la période octobre-décembre ont été révisées, affichant une baisse de 0,2 %.
Qu'est-il donc arrivé à ce modèle économique, souvent cité en exemple, axé sur la recherche et le développement, patrie de Nokia, le géant des télécoms ? «Economie très ouverte, très dépendante des exportations, la Finlande a subi une forte récession en 2009 de 7,9 %, rappelle Nathalie Dezeure, de Natixis. Et elle a peu bénéficié du rebond du commerce mondial. C'est lié à la structure même de son commerce extérieur, qui n'est pas assez diversifié en termes de produits et de géographie.»
De plus, cette économie, qui fait partie de la zone euro, n'a pas bénéficié comme la Suède du regain de compétitivité lié à la dépréciation de sa devise, la couronne. Sachant aussi que la demande intérieure reste très fragile, comme dans l'ensemble de la zone euro, en raison de la situation dégradée sur le marché du travail. Le FMI a lancé une alerte ce lundi sur les perspectives de la croissance finlandaise «hautement incertaines».
Population vieillissante
«La récession devrait réduire les niveaux de production et pourrait avoir un impact négatif sur la croissance, écrit le Fonds monétaire. Cela va aggraver les défis posés par une population vieillissante et affecter la viabilité budgétaire à long terme». Et la situation risque encore de se dégrader sous l'effet des plans d'austérité qui se généralisent en Europe, notamment en Allemagne, premier pays destinataire du commerce extérieur de la Finlande, devant la Suède, la Russie et les Etats-Unis.
La rechute de la Finlande est une mauvaise nouvelle pour la zone euro, à l'heure où les experts s'interrogent sur la solidité de la reprise, certains évoquant même le risque de double récession. «Pour le moment, on a encore des signaux de redressement dans la plupart des pays européens, tiré par la reprise du commerce international et l'effet multiplicateur des plans de relance », nuance Juan Carlos Rodado, de Natixis. Le Portugal, qui a enregistré une hausse du PIB de 1,1 % au premier trimestre, en est l'illustration.
Volatilité des marchés
Mais ce rebond pourrait n'être que de courte durée, en raison de la mise en place précipitée de plans d'austérité en Europe. La réduction des dépenses dans un pays déprime inévitablement la demande chez ses partenaires commerciaux. L'effet est d'autant plus important en Europe que le commerce entre Etats de la zone euro représente 60 % des échanges. Le plan de rigueur au Portugal lui coûtera 1,3 point de PIB en 2010 d'après Natixis. L'austérité coûtera 3 points de PIB à la Grèce cette année. L'économie hellénique a déjà chuté de 1 % au premier trimestre. «Pour la Grèce, nous prévoyons une baisse de 4 % en 2010 et de 3 % en 2011», évalue pour sa part Philippe Sabuco de BNP Paribas. Ceci est sans compter la volatilité des marchés qui s'inquiètent tour à tour de l'endettement des Etats et des faibles perspectives de croissance, et l'accès plus difficile aux marchés financiers. En témoignent l'augmentation des écarts de taux d'intérêt et la contraction des demandes de crédit.
Euro faible: risques pour l'économie japonaise si cela dure trop (patronat)
Le président de la plus importante organisation patronale japonaise a déclaré jeudi que la tourmente financière en Europe et la faiblesse actuelle de l'euro face au yen risquaient d'avoir des répercussions au Japon si la situation dure, selon les propos rapportés par les médias
"Je me demande si cette instabilité financière (en Europe) ne va pas avoir des effets sur la reprise économique au Japon, au cas où cette situation se prolongerait", a souligné Fujio Mitarai, président de la fédération patronale Keidanren, lors d'un point de presse régulier.
La chute de l'euro face au yen fausse les prévisions financières des entreprises nippones qui font des affaires en Europe, et sabre leur compétitivité sur les marchés de la zone euro.
L'euro est tombé à moins de 115 yens ces derniers jours, alors qu'il valait plus de 130 yens en début d'année. Beaucoup de groupes japonais ont calé leurs estimations financières pour l'exercice d'avril 2010 à mars 2011 sur la base d'un euro à 120 yens, un taux plus favorable qu'il ne l'est actuellement.
Si elle durait, cette faiblesse de l'euro et les incertitudes sur les marchés pourraient ainsi entraver le redémarrage actuel de l'activité économique japonaise.
Grâce aux mesures de relance intérieures et à la vigueur de la demande en provenance des autres pays asiatiques (Chine en tête), le produit intérieur brut (PIB) japonais a recommencé à augmenter à un rythme assez soutenu.
Le gouvernement japonais a annoncé jeudi que le PIB du pays avait crû de 1,2% au premier trimestre 2010 par rapport au niveau constaté au quatrième 2009, soit une progression de 4,9% en rythme annualisé.
Il s'agit du quatrième trimestre consécutif de regain, après le passage à vide constaté entre avril 2008 et mars 2009.
Du côté de la Chine on y croit encore
L'euro pourra surmonter la crise budgétaire européenne, a déclaré jeudi le directeur du fonds de pension national chinois, provoquant ainsi un fort rebond de la monnaie européenne.
Dai Xianglong a également déclaré que l'immense déficit budgétaire américain restait un sujet d'inquiétude et qu'il pouvait dévaloriser les réserves de change chinoises.
"Je pense qu'il est assez normal que l'euro fluctue à cause de la crise de la dette européenne", a-t-il déclaré lors d'un forum financier à Tianjin, près de Pékin. "Je suis persuadé que l'euro va progressivement se stabiliser et surmonter la crise".
Il a en revanche émis une certaine prudence envers le dollar. "Le déficit budgétaire américain reste important et il y a donc un risque de perte de valeur des actifs de change détenus par la Chine", a-t-il ajouté.
En réaction à ces propos, l'euro a gagné environ 0,4% contre le dollar.
En mars, Dai Xianglong avait annoncé que le Fonds national de sécurité sociale - qui représente 114 milliards de dollars - cherchait à investir davantage dans des actions et obligations étrangères, ainsi que dans des fonds de capital investissement et des sociétés non cotées toujours à l'étranger.
Environ 6,7% des actifs du fonds sont investis à l'étranger, selon des chiffres publiés en début d'année. Le fonds estime que ses encours devraient atteindre 2.000 milliards de yuans d'ici 2015 (244 milliards d'euros), contre 776,5 milliards de yuans en fin d'année dernière.

Georges Soros, financier milliardaire américain
«L'euro reste un édifice incomplet et il manque la volonté politique de faire le prochain pas: la création d'un Trésor, d'une garantie commune et d'une forme de solidarité financière»
Juan Carlos Rodado, de Natixis
«Pour le moment, on a encore des signaux de redressement dans la plupart des pays européens, tiré par la reprise du commerce international et l'effet multiplicateur des plans de relance »,
Fujio Mitarai, président de la fédération patronale Keidanren
"Je me demande si cette instabilité financière (en Europe) ne va pas avoir des effets sur la reprise économique au Japon, au cas où cette situation se prolongerait"
Dai Xianglong, directeur du fonds de pension national chinois
"Je pense qu'il est assez normal que l'euro fluctue à cause de la crise de la dette européenne"[…] "Je suis persuadé que l'euro va progressivement se stabiliser et surmonter la crise"


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