Z est un jeune sans travail, n'ayant aucune ressource, il errait toute la journée dans son quartier à la recherche d'une compagnie ne serait-ce que pour avoir une cigarette ou se faire payer un café. En cette journée du mois de Décembre 2009, il se tenait sur le trottoir le regard errant ne sachant pas quoi faire. Et alors qu'il réfléchissait sur mille et une choses, voilà son ami de quartier, un individu au casier judiciaire assez chargé, connu par son comportement agressif, roulant à mobylette, qui s'arrête à son niveau et lui propose de l'accompagner faire un petit tour et changer d'air quelque part. Le jeune homme se sentit comme délivré car il cherchait à sortir et à changer d'air. Il s'est donc installé sur le siège arrière de la bécane et les deux amis ont pris la direction de la banlieue nord. Après avoir fait un tour en ville, ils se sont dirigés vers un quartier où généralement on trouve des villas somptueuses. Là, le propriétaire de la mobylette a demandé à Z de faire le guet et de lui donner l'alerte à l'arrivée de l'occupant de la demeure qu'il a décidé de cambrioler Il savait à l'avance que ses occupants étaient absents. Muni d'un grand sac, il y a pénétré après avoir escaladé le mur de clôture et forcé la porte d'entrée. Une fois à l'intérieur il a fait main basse sur un poste de Télévision un ordinateur portable, plusieurs cartes bancaires et un chèque de mille dinars, libellé et signé. Il avait également pris un écran d'ordinateur. Or le propriétaire des lieux était dans sa chambre à coucher quand il a entendu du bruit. Voulant vérifier ce qui se passait, il s'est trouvé face à l'intrus. Il a commencé à crier pour alerter les voisins. Surpris, le cambrioleur a pris le sac contenant le butin et a couru jusqu'à sa mobylette où il a trouvé Z qui l'attendait. Sans perdre de temps, ils prirent la pourdre d'escampette. Le lendemain, ils se sont rencontrés. L'auteur du vol a demandé à Z de l'aider à écouler la marchandise en contrepartie d'une commission assez intéressante. Ce dernier a tout de suite accepté puisque il n'attendait que ce genre d'occasion pour avoir un peu d'argent. Le propriétaire de la maison a alerté les agents de police qui se dépêchèrent sur les lieux, pour faire les constats nécessaires, relever les empreintes digitales et prendre la déposition de la victime. Le lendemain, alors que Z était en train d'écouler la marchandise volée dans un souk de la capitale très connu d'ailleurs dans ce genre de transaction. Il a pu en effet vendre l'ordinateur pour la somme de 250 Dinars, le poste de Télévision pour 280 Dinars. Les agents de l'ordre l'ont arrêté alors qu'il était en train de vendre les objets volés. Il a essayé d'abord au début d'induire les enquêteurs en erreur en leur déclarant qu'il s'agit d'effets appartenant à sa sœur, mais il finit par avouer qu'il s'agit d'éléments volés par son ami prénommé S et que ce dernier l'a chargé de les écouler.S qui demeure en fuite. Z a été traduit en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis afin de répondre de complicité dans le vol de la maison. Devant le juge il a expliqué que le jour des faits il n'avait pas dans la tête qu'il allait être impliqué dans une affaire de vol. Sur proposition de son ami, il a accepté de l'accompagner. Par la suite il s'est trouvé devant le fait accompli et ne pouvait refuser de vendre le portable et le téléviseur. Il a demandé la clémence des juges. Son avocat a sollicité les circonstances atténuantes pour son client. Après le tribunal a condamné l'accusé à une peine de 6 ans de prison ferme. L'auteur principal en fuite a été également condamné à la même peine par défaut.