Deux jeunes A et K à peine 21 ans. Ils n'ont pas d'antécédents judiciaires. Ces deux jeunes sont issus d'un milieu très modeste. N'ayant aucun travail, sans ressources, ils se rencontraient au coin du quartier pour discuter, parler de tout et de rien et tuer le temps. Le jour des faits A et K étaient accompagnés d'un autre jeune voisin du quartier. Ils se sont mis d'accord pour voler une mobylette et d'aller faire des tours en plein centre ville. L'idée venait de A. Peu de temps après le jeune qui les accompagnait s'est désisté en leur disant que ce qu'ils faisaient était dangereux. Il les a quittés pour rejoindre son domicile. En passant devant une maison, A & K ont constaté que la porte principale était ouverte. Ils ont franchi la porte et pénétré à l'intérieur du jardin. Une mobylette était garée dans un coin. C'était leur but mais avant A s'est dit pourquoi ne pas entrer carrément à l'intérieur du domicile. Il a demandé à K de l'attendre dehors et de faire le guet. Il a pu forcer la serrure après s'être assuré qu'il n'y avait personne. Une fois à l'intérieur, il a mis la main sur deux ordinateurs portables, puis alla rejoindre K qui l'attendait dehors. Il lui a remis un ordinateur portable et lui a fait savoir qu'il s'agit de sa part du butin. Une fois rentré chez lui, le propriétaire a constaté le vol et sans plus tarder il s'est rendu au poste de police où il a déposé une plainte contre inconnu. Quelque temps après le résultat de l'enquête a abouti à l'arrestation des deux jeunes hommes. Ils ont reconnu leur forfait. Toutefois A a déclaré qu'il n'avait pas forcé la serrure mais il a trouvé un fil pendant de la serrure. Il l'a tiré et a ainsi ouvert la porte. K a déclaré qu'il n'a pas mis les pieds à l'intérieur du domicile et que son rôle s'est limité à faire le guet pour prévenir son ami en cas d'arrivée du propriétaire. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour être jugés. Ils ont reconnu devant le juge avoir commis le vol et ont demandé pardon. C'est à cause du sentiment de frustration qu'ils ressentent en l'absence de travail et de moyens leur permettant de vivre. Les deux avocats ont prié les juges de leur accorder les circonstances atténuantes. Ces deux jeunes sont livrés à eux-mêmes, sans personne pour les encadrer. Ce qui a engendré la recherche du gain illicite de leur part et l'intégration des milieux de la délinquance. Après les délibérations, les deux jeunes ont été condamnés à une peine de deux ans de prison assortie du sursis avec une mise en garde du juge contre toute récidive.