Lors d'une ronde de routine dans un quartier populaire d'une grande localité de la banlieue nord de Tunis, en cette soirée du mois d'octobre 2009 et de passage devant une petite ruelle, les auxiliaires de la justice ont entendus des sons provenant d'un garage. Des personnes en train de chanter à haute voix. Ils se sont dirigés sur les lieux et y ont fait irruption. Ils ont trouvés 7 personnes, des jeunes en grande partie. Ils s'adonnaient à la dive bouteille. Mais voilà que certains étaient en train de fumer et à la vue des policiers ils ont jetés le reste des cigarettes. L'attention des agents de l'ordre a été attirée par l'odeur de la fumée, ce qui les a poussés à saisir les restes des cigarettes jetées. Tous les membres de ce groupe ont été placés en garde à vue. Les analyses effectuées sur les cigarettes ont démontré qu'il s'agit de tabac mélangé avec du produit stupéfiant classé dans la catégorie B. Pour les analyses biologiques effectuées sur les détenus ils ont donné également un résultat positif. L'enquête a permis de faire le tri entre dealers et consommateurs. Il s'est avéré que deux jeunes parmi le groupe étaient totalement impliqués dans le trafic. C'est eux qui fournissent le groupe. Ils ont été traduits en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis : MH et AA accusés de détention du produit pour leur propre consommation ainsi que dans un but commercial Les cinq autres membres du groupe sont accusés de consommation. Devant le juge les deux dealers ont essayé de se disculper de trafic en s'accusant mutuellement. Chacun essayait de mettre sur le dos de l'autre cette accusation. Les cinq autres inculpés ont reconnu être consommateurs et ont déclaré que c'est MH qui est leur fournisseur. Ils étaient unanimes pour disculper AA de cette accusation. Plusieurs avocats se sont relayés pour défendre chacun son client. En ce qui concerne MH. Ce dernier a chargé trois avocats pour le défendre. Les trois ont insisté sur le fait que leur client souffre d'une maladie psychiatrique. Il est suivi périodiquement par deux professeurs en psychiatrie et qu'il subit un traitement de longue durée. Bien que cette maladie n'ait pas atteint le degré de folie, le malade peut traverser des crises ne lui permettant pas de réagir comme il se doit face à la tentation. Les avocats ont demandé à ce que le tribunal fasse subir à leur client une expertise médicale. Son cas nécessite d'après ses médecins traitants un suivi hospitalier. Quant à l'avocat de AA, il a déclaré qu'il s'agit d'une calomnie qui ne doit en aucun cas induire en erreur les juges. Dans le cadre de cette affaire tous les détenus ont reconnu que c'est MH qui est leur fournisseur. Aucun parmi eux n'a cité son client. Pour cela il a prié les juges de ne retenir que l'accusation de consommation reconnue et avouée. Tous les autres avocats ont demandé le minimum de peine prévue par la loi. L'affaire a été mise en délibéré.