Durant toute la saison dernière, y avait-il un seul match qui est resté dans les mémoires, par son intensité, son beau jeu, son niveau élevé ? N'essoufflez pas nos méninges : pas un seul! Tentative d'explication : on vient de jouer la première journée, rien à voir, circulez ! Et à l'unanimité, une réponse fuse : c'est le début de la saison. Les jambes sont, encore, lourdes, le rythme saccadé, et il faut attendre quelques journées. Attente lente, attente vaine. Le championnat va s'arrêter durant tout le mois de Ramadan, et à la reprise, ça va être la même chanson. Le rythme de croisière va faire une longue… croisière. Puis arrivera la phase retour, et là on changera de discours. En effet, les points deviendront importants, et du beau jeu, on s'en foutera éperdument. « L'essentiel est la victoire », entend-on des beaux orateurs. Ainsi, s'achèvera la saison, où à chaque tournant, on nous sortira un alibi tonitruant pour expliquer l'absence du beau jeu et du football plaisant. A la fin, ça fait rire. Et comme ça dure depuis des années, ça vire au délire…