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Amas de déchets…Montagnes d'immondices
La vie dans la cité
Publié dans Le Temps le 20 - 08 - 2010

Comme d'autres grandes cités, Bizerte vient de lancer un appel d'offres pour traiter les déchets qui ne cessent de s'accumuler et qui posent comme ailleurs des problèmes de plus en plus difficiles à résoudre. L'essor de la ville et l'activité humaine souvent débordante ne cessent en effet de rendre encore plus compliquée la mission de nettoyage et de défense de l'environnement dévolue à la ville. En été en particulier, quand le nombre de résidents se multiplie et que certaines denrées dégagent les odeurs les plus désagréables, tout est dans l'urgence.
Que ce soit à Bizerte ou un peu partout ailleurs, la multiplication des « levées » et la diversification des passages ne suffisent pas vraiment à donner un aspect propre aux artères de la ville. Le manque de civisme de nombre de citoyens et de visiteurs de passage peut décourager les meilleures intentions. Mais on peut aussi déplorer l'inadaptation des moyens mis en œuvre pour venir à bout, et au quotidien, des rejets que le foisonnement des activités occasionne.
En vérité la gestion efficace des déchets fait problème un peu partout dans le monde. A Palerme il n'y a pas si longtemps, une véritable crise de gouvernement a secoué l'Italie en raison de la grève des éboueurs. Des images saisissantes ont alors fait le tour du monde pour montrer à quel point le gigantisme urbain a un effet multiplicateur sur les quantités de déchets. Et quand, pour une raison ou une autre, la machine du nettoyage arrive à se gripper, la ville la plus agréable se transforme en véritable enfer. Des montagnes artificielles encerclent les habitations. A Palerme, des chiffres impressionnants ont été avancés à propos de marchés faramineux en mesure d'apporter des solutions à la mesure des désagréments que les poubelles créent. Le gigantisme fait que les rotations prennent des cadences infernales, sans toujours venir à bout du problème. Et ce qu'on peut dire de Palerme est le même partout ailleurs où le rythme de la consommation s'accélère sans répit.
Des expériences sans lendemain
Mais la question ne se pose pas seulement à ce niveau. Le ramassage suppose aussi qu'il faut entreposer des montagnes d'immondices en attendant leur traitement, quand ce traitement est possible. La solution intermédiaire avait été trouvée dans la pratique sélective des poubelles collectives. En ce sens, une expérience pilote avait été initiée depuis longtemps dans la cité El Khadhra à Tunis, par exemple. Le principe en a été de mettre à disposition ces poubelles, mais en différenciant les couleurs pour permettre un premier tri « intelligent » des rejets. En théorie, le dispositif a été laissé en place pendant longtemps, accompagné d'un panneau explicatif sur le tri à faire avant le dépôt dans l'une ou l'autre des poubelles. Par la suite, la vigilance à ce sujet a été relâchée probablement par lassitude, et on retrouve actuellement tout dans tout et réciproquement. Même le ramassage par les engins municipaux ne fait plus dans la différence, signant ainsi le constat d'échec de l'expérience.
Entre-temps, la cité a vieilli et s'étend désormais d'une manière tentaculaire. Sous d'autres appellations, de nouvelles zones urbaines ont vu le jour, mais sans exploitation effective de la bonne idée de départ. Pourtant, on voit de plus en plus de grandes agglomérations dans le monde reprendre la même idée, semble-t-il avec succès. Le procédé permet en effet de séparer les contenus selon leur mode de « gestion ». Par la suite, il est plus commode et moins coûteux de traiter séparément les produits. Le procédé ne règle pas tout le problème, mais il rationalise le traitement. Même quand il est admis que la progression de la consommation est un signe de bonne santé économique, il est tout aussi inadmissible que les restes deviennent des montagnes nauséabondes. On a parfois rappelé à ce sujet que la propreté tient de l'image de marque d'un pays à vocation touristique, mais il faut ajouter que le citoyen a aussi droit à un environnement de qualité.
Le plastique et les bouteilles
Il fut un temps où une action délibérée a été entreprise pour changer les habitudes dans l'usage des sacs en plastique réputés résister à la dégradation naturelle et par conséquent polluer durablement l'environnement. Seulement, force est de constater que l'usage de ces sacs résiste et continue à envahir les coins et les recoins de nos villes et de nos routes. La réponse est qu'on n'a pas vraiment trouvé de solution de rechange, en particulier dans le rapport entre facilité d'usage et prix. Tous les commerces trouvent commode de livrer dans ces sacs que l'on retrouve tout de suite après en circulation et semés à tout vent. Les municipalités, manifestement débordées par des quantités énormes de sacs et de bouteilles en plastique, ont appelé à la rescousse le « manuel », pourrait-on dire. On voit ainsi des proposés à la tâche de ramassage pousser de vagues engins et ramasser les déchets à longueur de journée. C'est mieux que rien et il y a du boulot. Le surcroît de travail vient aussi de l'abandon progressif du principe de poubelles aux alentours des zones de grande activité. L'expérience montre qu'il y a toujours des plaisantins mal inspirés qui saccagent au passage le matériel mis à la disposition de tout le monde, mais le fait est que le résultat décourage les bonnes intentions.
Il en est de même des bouteilles en plastique devenues un élément du paysage, et parfois une source de revenus pour des ramasseurs gratifiés sur le nombre des bouteilles.
A la Rue de Marseille à Tunis, une expérience pilote est tentée depuis quelques années. Le principe en a été de créer une zone piétonne suivie avec constance et munie des moyens permettant de garder un standing convenable étant au centre névralgique de la ville. Le résultat actuel est pour le moins mitigé et laisse une grande marge pour d'éventuelles améliorations. Le plus remarquable est tout de même le déficit de coopération entre le citoyen et les instances gestionnaires du système de ramassage mis en place. Tout le monde peut, et doit, mieux faire, quoi !


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