Un mois d'août riche en événements en Iran. Ils s'articulent tous autour de l'explosif dossier du nucléaire et du bras de fer qui oppose Téhéran à l'Occident et à Israël. Un bras de fer aux allures d'épreuve de force entre deux parties, déterminées à ne pas s'arrêter à mi-chemin au risque d'une confrontation militaire que tout le monde veut éviter sauf les « faucons » israéliens ou américains. John Bolton, ancien ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU regrettait qu'Israël n'ait pas frappé le site de la centrale nucléaire de Bouchehr avant sa mise en service. Ce site inauguré sam edi, marque le démarrage de la première centrale nucléaire iranienne et fait entrer le pays dans le club restreint des puissances nucléaires. Mais ce n'est pas le lancement de la centrale de Bouchehr qui fait l'événement, le site est d'ailleurs supervisé par l'AIEA et la Russie et ne représente pas de risque de prolifération, selon les Etats-Unis. Ce qui attire plutôt l'attention c'est cette vague d'annonces iraniennes liées au programme nucléaire du pays et à son arsenal militaire. Un arsenal consolidé par un drone bombardier, deux vedettes rapides et quatre sous-marins de poche, tous de fabrication iranienne. Ainsi Téhéran fait étalage de son industrie de défense et démontre sa capacité de riposte à toute attaque éventuelle. Mais pour Téhéran, il s'agit surtout de multiplier les démonstrations à but dissuasif pour arriver au prochain round de négociations avec les Occidentaux en possession d'atouts et en position de force. Ceci diminuera encore plus le risque d'un conflit militaire et d'une nouvelle guerre dans le Golfe.