Un ressortissant d'un pays voisin est arrivé en Tunisie dans l'espoir de trouver du travail. Après avoir effectué plusieurs contacts, il est arrivé à trouver un emploi pour le compte d'un agriculteur dont la propriété est située dans une ville non loin de la capitale. Il a été chargé de la surveillance des champs de blé et d'un entrepôt abritant différents produits agricoles. Après avoir passé quelque temps, et afin de faire face à certaines difficultés qu'il a rencontrées et pour lesquelles il était obligé de retourner dans son pays, il n'a pas trouvé mieux que de profiter de l'absence de son patron pour lui subtiliser la somme de cinq mille dinars que ce dernier gardait dans son bureau situé à l'entrepôt, comme fonds de roulement pour les différentes dépenses comme la semence ou le payement des salaires etc.… Une fois en possession de l'argent, il a quitté le pays sans avertir. Le propriétaire étonné de l'absence du gardien, s'est rendu dans son bureau pour vérifier le contenu de sa caisse et là il a constaté la disparition de l'argent. Il a tout de suite informé les autorités et a déposé plainte. Cela s'est produit au cours de l'année 199O. Dernièrement, l'inculpé a décidé de revenir en Tunisie, mais dès qu'il avait mis les pieds à l'aéroport il a été arrêté. Confronté à cette accusation, il a nié totalement avoir volé son employeur. Il a comparu devant la juridiction estivale du tribunal de 1ère instance de Tunis. Interrogé par le juge, il a déclaré qu'il a effectivement travaillé comme gardien chez le plaignant mais qu'il n'a jamais volé. Il a déclaré qu'il a quitté son travail pour maltraitance. Son employeur n'arrêtait pas de le harceler et de le ridiculiser à chaque fois où il le rencontre, raison pour laquelle il a décidé de quitter son travail. Aussi il a quitté la Tunisie car il avait des problèmes d'ordre familial à résoudre. Il a déclaré au juge qu'il est prêt à confronter son ancien patron. Cette demande de l'inculpé a été appuyée par son avocat. Ce dernier a longuement plaidé en déclarant que l'accusation demeure sans fondement tant qu'il n'y a pas eu des éléments pour la confirmer. Cette affaire s'est déroulée il y a 20 ans et il devient impossible à toutes les parties de prouver qu'il y a eu vol et particulièrement l'absence de témoins. Après les délibérations instantanées, le juge a reporté l'affaire au 22 septembre pour inviter le plaignant à se présenter devant le juge pour une confrontation. En attendant l'inculpé a été gardé en détention.