Première constatation : l'Espérance n'a pas réédité dimanche au Caire ses prestations réussies tout au long de la phase des poules. Que ce soit à Radès mais surtout en déplacement. Seconde constatation :nous voulons bien croire que la pression était grande pour des « Sang et Or » mis devant l'obligation du résultat en présence de 80000 spectateurs tous acquis à la cause d'Al Ahly. Pourtant ils ont bien vécu des situations quasiment identiques un peu partout à travers les stades africains et notamment à Sétif et à Lubumbashi. Deux erreurs d'appréciation C'est pour dire qu'il n'y a pas lieu d'invoquer ce genre d'excuses pour expliquer la courte défaite de l'Espérance devant une équipe ahlaouie qui sait se retrouver dans les grandes occasions surtout quand elle évolue dans son stade fétiche du Caire. Et dire que les co-équipiers de Darragi auraient pu aspirer au partage des points sans cette bévue de l'arbitre Adel Erraï qui a fermé les yeux sur la faute de main de Mohamed Fadhel, geste qui lui a permis de marquer le premier d'Al Ahly tout en refusant d'aller consulter son assistant. Sans omettre de signaler le pénalty non accordé à Michael à la 44ème minute de jeu, une faute que seul l'arbitre libyen n'a pas vue. Un repli injustifié Il faut reconnaître également qu'après un début de match prometteur, l'Espérance s'est inexplicablement repliée dans sa moitié du terrain laissant les coudées franches aux Ahlaouis qui n'en demandaient pas tant pour créer plusieurs opportunités de marquer. Car jusqu'à la 38ème minute de jeu qui a coïncidé avec le premier but d'Al Ahly, le dispositif mis en place par Faouzi Benzarti consistait à aligner un double rideau défensif devant l'adversaire. A preuve, le placement de Khalifa presqu'à la hauteur de Chemmam portant à cinq le nombre de joueurs composant l'entre jeu espérantiste. Totalement isolé à la pointe de l'attaque, Michael ne pouvait utiliser à bon escient les rares ballons qu'il recevait d'autant plus que deux à trois défenseurs le surveillaient de très près. Un bien mauvais quart d'heure L'Espérance a bien réagi dès la reprise en imposant le pressing qui leur est familier. Pendant sept bonnes minutes les joueurs adverses n'ont pas dépassé la ligne médiane. Toujours est-il qu'au fil des minutes, les contres égyptiens devenaient de plus en plus dangereux à l'instar de cette reprise de Mohamed Fadhel lequel, bien que bien placé, va tirer au-dessus et de Baraket qui loupe de peu le but moins d'une minute plus tard. La réussite sera au rendez-vous pour les Ahlaouis avec cette belle reprise de Ahmed Fathi qui voit le ballon aller se loger au fond des filets gardés par un Wassim Naouara qui a intérêt à améliorer ses sorties et son placement. Dans la mesure où l'Espérance est passée à côté d'une cinglante défaite par la faute d'une mauvaise sortie du même Naoura devant Franco dont le centrage en retrait a été mal repris par Mohamed Fadhel. La récidive de Darragi Les « Sang et Or » vont dès lors jouer le tout pour le tout avec la sortie de Ben Amor et la rentrée de Msakni qui a donné un meilleur équilibre au compartiment de l'entre jeu. Et c'est justice quand un ballon, mal renvoyé par une défense ahlaouie aux abois, a été repris du plat du pied par Darragi pour terminer sa course dans les buts gardés par Ikrami dont le grand mérite a été de sauver en corner un véritable boulet de canon émanant de Korbi dans la dernière minute de récupération. Oussama Darragi aura ainsi permis à l'Espérance de continuer à croire en ses chances de disputer la finale de la Ligue africaine, des chances intactes, le match retour devant avoir lieu à Radès. Lequel Darragi a déjà permis à l'Espérance de terminer en tête du groupe A lors de la phase des poules en marquant à Hararé l'unique but du match contre Dynamos.