Les spécialistes internationaux calculent : une olive par repas, c'est un million d'économie par an - La chasse aux petites économies est ouverte chez les compagnies aériennes. On se souvient qu'il y a quelques années, une compagnie aérienne avait calculé qu'en enlevant une seule olive par plateau repas distribuée, elle économiserait près d'un million de dollars par an. Les compagnies aériennes économisent sur la restauration. Et laissent leurs fournisseurs en plateaux-repas rivaliser de créativité. Leur recette: utiliser des produits moins cher, solliciter des cuisines à bas prix, contenter les papilles par des sandwichs. Mais aussi jouer sur les quantités. Crise oblige, elles sont obligées de faire évoluer leur modèle économique, qui reposait jusqu'à présent sur les marges générées par leur classe Affaires et par leur activité Fret. Avec la chute de la demande de voyage, il faut chercher des formules pour comprimer les coûts et gagner plus. La compagnie nationale Tunisair étudie toutes les possibilités pour réduire ses coûts. La concurrence l'oblige à opter pour d'autres solutions : la restauration.Dans une interview accordée au journal en ligne Destination Tunisie, M. Nabil Chettaoui, président Directeur Général de la Compagne Tunisair, annonce que la compagnie met en place un plan de compression des coûts et prévoit notamment la suppression progressive des repas à bord. Les passagers de Tunisair devront bientôt se contenter de sandwichs. « Dans le cadre de la préparation pour l'Open Sky, Tunisair est en train de mettre en place tout un plan de compression des coûts et l'aspect Catering n'en est qu'un. Cette démarche est inévitable pour rester compétitifs car, comme vous le savez, au départ de toutes les destinations, les tarifs sont orientés à la baisse et nous ne pouvons pas être rentables avec les mêmes coûts et la même productivité » explique le PDG de Tunisair. Au niveau du charter, nous avons commencé à expérimenter le sandwich au lieu du plateau avec un repas chaud ou froid (selon l'heure du vol). » Mais supprimer le repas n'a été jamais une solution pour limiter les coûts. Plusieurs compagnies qui sont obligées de jouer sur les prix, cherchent les idées originales qui les différencient et les personnalisent. Aux côtés du plat français, Air France par exemple introduit le repas chinois, indien, coréen, japonais et créole, en fonction de ses vols. Les compagnies américaines jouent les pâtes sous toutes leurs formes, le poulet et le tournedos tout simple. Tunisair estime que cette décision n'aura aucun impact sur les voyageurs qui seraient moins attentifs aux repas qu'à la ponctualité des vols et à la baisse des prix, selon le PDG de Tunisair. Il est vrai que les services aux passagers diminuent d'année en année. Ce n'est pas propre à Tunisair. La compagnie aérienne US Airways retirera dès le mois de novembre les systèmes audio-visuels sur ses vols intérieurs afin d'amortir les coûts découlant de la hausse vertigineuse du prix du carburant. D'autres compagnies rivalisent d'imagination .Ryanair voulait taxer les obèses, offrir des places en position debout et faire payer les toilettes à bord de ses avions. British Airways compte faire payer les repas servis pendant le trajet .Northwest fait payer 15 dollars supplémentaires les places situées près d'un hublot. Désormais, c'est au tour d'Air France de demander 50 euros de plus aux passagers de classe économique désirant réserver un siège près des issues de secours, une place qui offre plus d'espace pour étendre ses jambes. Bref, toutes les mesures sont bonnes pour ces compagnies, au risque de déplaire aux passagers, pour faire face à la crise et à la concurrence de plus en plus rude sur les prix.