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A quoi servent les cotisations versées à la mutuelle ?
Accidents scolaires et universitaires
Publié dans Le Temps le 09 - 10 - 2010

Trois millions d'adhérents - Les accidents scolaires demeurent toujours un problème préoccupant aussi bien pour l'administration que pour l'assurance chargée de la couverture des cas qui surviennent quotidiennement dans nos institutions scolaires et universitaires. Il ne se passe pas un jour sans qu'il y ait de chutes accidentelles dans les escaliers, la cour ou le terrain de sport qui entraînent des fractures diverses, ou encore des échauffourées qui éclatent entre les élèves provoquant des blessures, des lésions ou des traumatismes; il y a eu même des accidents qui ont provoqué des décès parmi les élèves.
Le nombre d'accidents survenus dans nos institutions éducatives, notamment dans les écoles primaires et secondaires est très inquiétant, malgré les efforts fournis en vue d'améliorer les conditions de la vie scolaire et de sensibiliser les élèves contre les risques d'accidents qui pourraient survenir dans l'enceinte de l'école ou à l'extérieur. Faute de chiffres concernant les toutes dernières années, on peut s'en tenir aux statistiques de l'année scolaire et universitaire 2005/ 2006 fournies par la MASU (Mutuelle des Accidents Scolaires et Universitaires), qui révèlent que 10.922 accidents ont été déclarés, sachant que le chiffre n'est pas définitif vu le nombre d'accidents non déclarés. Par exemple, on a enregistré plus de 50.000 cas d'accidents scolaires et universitaires durant l'année 2003/2004 mais seulement 10.502 ont été déclarés cette année-là auprès de la MASU.
Actes de violence
Selon les informations fournies par la MASU, les accidents scolaires sont divers et les dégâts qui en résultent sont différents, selon le degré de gravité de l'accident, sachant que le nombre de ces accidents pourrait s'accroître tant qu'il y a chaque année la création de nouveaux établissements (écoles, collèges, lycées, instituts…) enfermant des milliers d'élèves qui passent la plupart de leur temps ensemble dans un même lieu, ce qui peut engendrer des bousculades dans les escaliers, des disputes dans la cour, des actes de violences et des conduites ou des agissements hostiles engendrant des accidents corporels parmi les élèves. Selon les statistiques de la MASU, ce sont surtout les accidents survenus sur le terrain de sport qui restent majoritaires : on a enregistré 4907 accidents au cours de l'année scolaire 2005/2006, contre 3805 en 2004/2005. Viennent en deuxième rang les accidents dans la cour de l'établissement qui ont atteint en 2005/2006 le cap de 4087 cas déclarés. Les accidents survenus en classe ont enregistré une hausse durant trois années scolaires successives allant de 171cas en 2003/2004 à 195 en 2004/2005 pour atteindre 815 durant l'année scolaire 2005/2006. Dans cette même période, on a enregistré des accidents dans les ateliers (263 cas), d'autres à proximité de l'établissement scolaire (174 cas) et d'autres encore se sont produits soit dans les internats (165 cas) ou les restaurants (20 cas). Toujours selon les informations fournies par la MASU, les conséquences de ces accidents sont de gravités diverses. Pour ne citer que les chiffres concernant l'année scolaire 2005/2006, on relève les chiffres suivants : 371fractures, 605 blessures au niveau de la tête et du visage, 219 cas de dents cassées, 350 atteintes au niveau des yeux, 91 accidents de circulation aux environs de l'école et 9243 d'autres cas divers dus à des agressions, chutes, collisions ou dégringolades. Certains accidents scolaires ont provoqué des décès, quoique dans ce cas le nombre soit progressivement décroissant : 11 cas de décès ont été enregistrés en 2005/2006 alors qu'ils étaient 23 en 2004/2005 et 36 en 2003/2004. Ces chiffres, rappelons-le, ne concernent que les cas qui ont fait l'objet de déclaration adressée à la MASU.
Ces accidents scolaires peuvent donc survenir à tout moment, suite à une maladresse ou une étourderie de la part de l'enfant accidenté ou d'un camarade inattentif, mais aussi ils peuvent être provoqués par des actes de violence physique perpétrés volontairement par certains élèves. D'autres accidents sont provoqués par le manque d'entretien ou d'infrastructure nécessaires à la sécurité des élèves (marches d'escaliers cassées, cours non dallées, vitres brisées, terrain de sport caillouteux ou tortueux, manque d'éclairage à la sortie de 18 heures, travaux non achevés dans les passages et les couloirs destinés aux élèves, manque de salles de permanence pour garder les élèves pendant les heures creuses…). Quelle que soit l'origine de ces accidents, il y a toujours des préjudices subis par l'enfant accidenté ; à part cela, un accident pourrait perturber la scolarité de l'élève qui, souvent, se retrouve obligé de rater quelques cours suite à d'éventuelles absences dues à une hospitalisation ou aux différentes visites qu'il devrait effectuer chez le médecin dans les jours qui suivent l'accident.
Prise en charge
L'on sait que tout élève et tout étudiant doit payer une somme d'argent au début de l'année, lors de son inscription, à titre d'assurance scolaire pour se prémunir contre les éventuels accidents. En Tunisie, c'est la MASU qui assume la prise en charge des personnes accidentées dans les établissements scolaires ou universitaires en leur assurant les soins et le suivi médicaux qui s'imposent. En effet, les adhérents de cet organisme frôleraient actuellement les trois millions d'adhérents, étant donné qu'il en comptait déjà 2.455.917 en 2005/2006 provenant de 6484 institutions appartenant à divers ministères, à savoir les établissements scolaires appartenant aux ministères de l'Education et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, et d'autres instituts ou écoles rattachés au ministère de l'Agriculture et des Ressources Hydrauliques. Le ministère de l'Education vient en tête avec 2.093.721 adhérents et 5134 établissements. La MASU intervient, une fois le cas déclaré par le responsable de l'institution où s'est produit l'accident, selon les procédures en vigueur. L'élève accidenté est dirigé vers un hôpital pour être soigné, la MASU s'engageant à payer tous les frais. Encore faut-il que l'accident soit immédiatement déclaré par le chef d'établissement tant que l'élève est assuré et a droit aux soins gratuits et garantis par la MASU. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas ! C'est que la plupart des cas sont soignés dans l'établissement par les moyens de bord sans éprouver le besoin de recourir à la MASU, jugeant que l'état du blessé n'est pas aussi critique. De même, certains parents, avisés immédiatement par le chef de l'établissement, préfèrent prendre leur enfant pour le soigner chez le médecin le plus proche, histoire de gagner du temps et d'éviter les tracasseries administratives, sachant qu'il y a des paperasses à remplir et à signer, chose que la plupart des parents veulent éviter, surtout quand les dégâts ne sont pas importants. Pourtant, ils ont versé leurs cotisations annuelles pour l'assurance de leur enfant ! Et que dire des parents qui ne savent pas encore qu'une partie des frais de l'inscription de leur enfant va à la caisse de la MASU ? Si la majorité des accidents ne sont pas déclarés et que certains parents se chargent eux-mêmes des soins de leur enfant victime d'un accident scolaire, où donc vont les cotisations versées chaque année par environ trois millions d'adhérents (élèves et étudiants) ?


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