Le Temps-Agences - Le président Nicolas Sarkozy a déclaré hier que "la France ne se laisse pas dicter sa politique, par personne, et certainement pas par des terroristes" et qu'il n'avait "pas besoin" des menaces d'Oussama Ben Laden pour s'inquiéter pour les cinq otages français enlevés au Niger à la mi-septembre. Il était interrogé lors d'une conférence de presse organisée à l'issue du Sommet européenne à Bruxelles sur un enregistrement sonore attribué au chef d'Al-Qaïda, dans lequel ce dernier menace de tuer des ressortissants français en représailles à la participation française à la guerre en Afghanistan et à la loi interdisant le port de la burqa dans les lieux publics. "La loi sur la burqa a été votée, elle a été promulguée. La République française a clairement indiqué son choix: elle ne souhaite pas que sur son territoire des femmes puissent être enfermées, fût-ce derrière des pièces de textile", a expliqué Nicolas Sarkozy, précisant que "le message (de Ben Laden) a été authentifié". Quant aux cinq Français enlevés au Niger le 16 septembre avec un Togolais et un Malgache, "pas un jour ne se passe sans que nous travaillions à leur libération mais je n'avais pas besoin de la déclaration de M. Ben Laden pour être inquiet pour eux, comme pour tous les autres", a assuré le président français. Il a exhorté les Français se trouvant dans les pays dangereux comme le Niger à "respecter absolument les consignes de sécurité qui ont été données par le ministère des Affaires étrangères".