Quelques semaines ont été plus que suffisantes à l'entraîneur Mokhtar Tlili pour propulser le C.A.Bizertin en finale de la coupe de Tunisie. Considéré déjà comme le messie par les fans cabistes, Tlili, l'homme des défis, porte les espoirs de toute une région assoiffée de gloire. Il tentera ce dimanche sur la pelouse du temple de Radès de rééditer l'exploit de 1982 pour ramener le trophée à Bizerte. Pour cette finale qui sera la 5e dans l'histoire du club cabiste et la 4e pour Tlili, rien n'a été laissé au hasard. Dans son lieu de retranchement, il était visiblement fatigué mais optimiste pour cette finale. Le Temps :Comment avez-vous piégé le CSHL pour accéder en finale ? Mokhtar Tlili : Notre qualification devant les Hammam-lifois fut amplement méritée grâce à la stratégie que nous avons préconisée pour ce débat. C'est un scénario que nous avons imaginé et que les joueurs ont admirablement appliqué. C'est rassurant et même de bon augure pour la finale face à l'EST. --.Mais cette finale semble avoir détourné le CAB de son objectif primordial, c'est-à-dire la lutte pour le maintien ? . Non pas du tout, notre objectif demeure le maintien qui n'est d'ailleurs pas impossible. Mais notre souci est que notre sort ne dépend plus seulement de nous, il est tributaire des autres résultats. Néanmoins on ne désarme pas. Il faut reconnaître aussi que la coupe et le championnat sont deux challenges différents. Pour le moment c'est la coupe qui accapare toute notre attention. --Comment se présente l'ambiance au sein de votre équipe ? . Comme d'habitude elle est sereine, même si la majorité des joueurs n'ont pas vécu ces moments de finale de la coupe. Ils se sont bien préparés et sont décidés à surpasser. Je pense qu'ils feront tout pour s'imposer face à l'EST. --Que vous inspire l'EST ? . C'est un adversaire qui force le respect, mais je n'ai pas soumis mes poulains à une préparation spéciale. Je connais assez bien mon adversaire de cet après-midi, au même titre que mes joueurs. Comme toujours, je laisserai une marge de manœuvre à mes joueurs pour concevoir le jeu en fonction de l'adversaire. --Comment voyez-vous cette finale ? . C'est un challenge excitant ; une finale très motivante. Nos chances sont réelles, d'autant que sur un match, le challenger peut surprendre le favori. Nous connaissons les points forts et les faiblesses de l'EST. Ce sera du 50%. --Tactiquement, comment allez-vous procéder pour contrer les « Sang et Or »? . L'EST n'a que l'avantage du public, elle n'est pas supérieure au CAB. Nous allons essayer de dominer le milieu du terrain ' sang et or » pour annihiler ses manœuvres. En attaque, nous allons opter pour le jeu sur les ailes pour dégarnir la défense espérantiste qui n'est pas intraitable. --Qu'est-ce que cela vous fait d'être le premier entraîneur à vous qualifier pour la 4e fois en finale ? . Je suis fier d'avoir remporté deux fois la coupe avec l'EST et une fois avec le CAB. Il s'agit pour moi d'un privilège qui m'honore. Toutefois, cela n'est pas une finalité en soi, mais plutôt un nouveau départ. --Et pour terminer ? . J'espère que la Coupe nous « sourira » pour récompenser nos efforts et par la même occasion exaucer le vœu de notre large public.