La défaite n'a pas affecté outre mesure la lucidité du vice-président du Club Africain et président intérimaire en attendant la tenue d'une Assemblée extraordinaire élective. Mounir Balti, spectateur attentif de cette rencontre reconnaît la supériorité des Etoilés au cours de cette rencontre et se projette d'ores et déjà sur l'avenir immédiat, à savoir la finale aller de la coupe de l'UNAF des club champions. Le Temps: c'est une élimination qui fait mal au Club Africain ? Mounir Balti: je ne vous fais pas dire le contraire mais il faut admettre que nous ne méritons pas d'aller au prochain tour de cette coupe car nous avons raté notre match. Ce fut un jour sans pour toute l'équipe. En football, cela arrive. Nous aurions aimé que cela se passe dans un autre match mais malheureusement, ce n'était pas possible. En coupe, nous n'avons pas le droit à l'erreur. Cette défaite aura-t-elle des répercussions négatives sur la suite d'autant plus que vous serez appelés à disputer la finale de la coupe de l'UNAF ? Certainement pas. Face à l'Etoile, ce fut un mauvais match que nous devons par ailleurs oublier. On disputera ce vendredi la finale aller face à la Mouloudia d'Alger. Nous ne devons pas perdre notre concentration et nous devons préparer comme il se doit ce rendez-vous qui demeure un des objectifs que nous nous sommes tracés avant le début de cette saison. Des lacunes persistent au sein du Club Africain et on parle de renforts pour le mercato d'hiver. Qu'en est-il vraiment ? Dans nos intentions, il est question d'un défenseur axial et d'un attaquant. Mais il ne faut pas se leurrer. Tout dépendra des finances du club. Il faut savoir que durant l'intersaison, nous avons fait de gros efforts pour que certains joueurs rempilent. Maintenant, il faut en convaincre d'autres dont le contrat expire en juin et ils sont nombreux. J'en citerais deux et qui sont Melliti et Aouadhi. Sur le plan national, ça ne sera pas évident d'avoir des joueurs sous pression… Nous comptons beaucoup sur la coupe de l'UNAF et par la suite la ligue africaine des champions pour tenir les joueurs sous pression. Les Clubistes doivent savoir que l'intersaison fut des plus mouvementées et il nous a fallu composer avec un lourd héritage. Nous avons pensé avant toute chose à panser nos blessures. Je vous disais que nous comptons beaucoup sur la coupe de l'UNAF pour pouvoir travailler dans la sérénité et bâtir autour d'un couronnement. Il semblerait que vous n'avez pas envie de disputer cette finale à Radés. Pourquoi ? Nous avons officiellement demandé à ce que cette rencontre se déroule à El Menzah. Je pense que si l'on veut nous voir remporter cette coupe, il faudrait qu'on accepte notre requête. Et puis pourquoi nous obliger à jouer dans un stade qui se trouve en banlieue, un vendredi et de surcroît à 18heures. Sans oublier que nous devons payer 20 mille dinars pour louer ce stade alors qu'à El Menzah, nous ne payons presque rien en comparaison avec Radés. Si on veut nous voir sur la plus haute marche du podium, il faudrait qu'on nous facilite la vie. Propos recueillis par Mourad AYARI