Par Hatem BELHAJ - A chaque fois où je ramène mes filles de l'école durant la semaine dite « bloquée », je m'amuse à laisser traîner mon ouïe pour écouter les autres parents et leurs questions identiques. Ceci dit au passage, la curiosité est un défaut un peu vilain mais pas pour les journalistes. Dont acte… Alors, la plupart des parents accueillent leurs enfants en les bombardant de questions sur l'examen, les réponses,le barème et certains poussent le bouchon jusqu'à exiger les brouillons qu'ils décortiquent avec émotion en poussant de temps en temps des cris horrifiés genre « Ne me dit pas que tu as répondu çà !? » ou « Mais on avait bien révisé ce truc à la maison ! ». Bref, le pauvre gamin subit un interrogatoire souvent plus pénible que l'examen lui-même. Mieux encore, lors d'une réunion des parents avec les enseignants, à quelques encablures de la semaine bloquée, une maman au ton inquiet demanda à la maîtresse de son fils quelles sont les leçons qui « risquent » de « tomber » le jour de l'examen. Ceci me rappelle l'époque du lycée où le sport national des élèves de l'époque était de savoir quelles seraient les leçons à préparer avant l'examen. Cette ex-génération devenue aujourd'hui celle des parents et qui transmet à sa progéniture ses mêmes réflexes, à savoir l'enseignement pour les notes et pas pour le savoir. Et on sait tous où cela mène…