Par : Raouf KHALSI - [email protected] - Alors récapitulons : M. Marchand est limogé, mais il s'en sort quand même avec une indemnisation de 200 mille dinars, soit à peu près la paie de vingt ans de carrière d'un ingénieur avec un Bac+5. Pas de problème : le football est riche, même si les fédérations sont pauvres. Entre les émoluments perçus durant ses mois d'exercice – et de gâchis – à la tête de la sélection et la gratification pour lui indiquer la porte, M. Marchand se sera tout bonnement payé nos têtes et ébranlé la crédibilité de la sélection, même si Coelho – un autre qui s'est payé nos têtes - lui a légué une espèce de contre-culture du sens du dévouement et du sens du devoir… Ali Hafsi affirme avoir traité difficilement et comme on le dit « trop serré » avec Marchand pour que celui-ci accepte la résiliation du contrat. C'est à son crédit, pas vraiment à son honneur parce que Marchand, c'est bien lui et son bureau qui l'avaient recruté. Sur les conseils de qui ? Enigme. En vertu de quels critères ? Mystère ! Quelque chose, néanmoins, va changer au sein de la Fédération. Il ne s'agit pas de personnaliser les faits et les choses et encore moins, de croire que Marchand est lui seul fautif ou que l'on fasse tout endosser au bureau présidé par Ali Hafsi. Il est, en effet, dans l'essence des choses que les hommes qui travaillent, qui entreprennent quelque chose ou qui essaient de faire bouger les choses, se trompent. On se trompe sur les faits. Sur les hommes eux-mêmes. Mais le courage d'avoir dégommé Marchand – quoique avec quelques semaines de retard - ne doit pas engendrer une témérité suicidaire dans le choix de son successeur. Les rumeurs donnent Benzarti ex-futur sélectionneur. Ce serait une personnalisation de plus. Car il est, désormais, établi qu'avec Benzarti c'est la bouteille à la mer. A moins que l'on se soit ravisé de le récompenser pour l'élimination au Mondial !