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Pablo Picasso : l'homme qui donna son nom à la peinture
Arts plastiques: Les maîtres du 20ème siècle
Publié dans Le Temps le 07 - 01 - 2011

Un jour, en visitant la Chapelle Matisse (dite aussi Chapelle du Rosaire située à Vence, en France), dont le décor est la dernière œuvre réalisée par le vieux « fauve » impénitent, une vieille religieuse, qui vendait des cartes postales au fond d'un couloir, entendit un visiteur s'émerveiller après avoir reconnu Picasso parmi les visiteurs : « Quelle chance on a ! On vient voir Matisse et, en même temps, on rencontre Picasso !»
Elle s'approcha alors du peintre et, toute courbée, lui dit : «Je ne vous avais pas reconnu parce que je suis tellement vieille ! Mais, je suis bien contente de vous voir, parce que j'ai quelque chose à vous dire. C'est une chose que M. Matisse m'a dite un jour en me montrant ses peintures dans la chapelle. Il m'a dit : « Je ne sais ce qu'il faut en penser, mais en tout cas, il n'y a qu'une seule personne qui a le droit de me critiquer : c'est Picasso !»
Mais qui est donc ce Picasso, fondateur de l'un des mouvements picturaux les plus originaux du 20ème siècle et qui donnera son nom à toute la profession, à tel point qu'il arrive souvent que les gens, au lieu de dire « Tu te prends pour un grand peintre ou quoi ?», diront « Tu ne te prends quand même pas pour Picasso ? »
Il est né le 8 avril 1881, à Malaga (Espagne) et décèdera quatre-vingt onze années plus tard, jour pour jour, à Mougins (France). Une vie passée à parfaire son art.
Après avoir été sous influence de l'art africain (1907-1909), notamment de l'art congolais, Picasso réalise avec Georges Braque des peintures qui seront appelées « Cubistes ». Elles sont caractérisées par une recherche sur la géométrie. Tous les objets se retrouvent réduits à des formes géométriques simples, souvent des carrés. Cela signifie, en fait, qu'un objet n'est pas représenté tel qu'il s'offre au regard, mais par des codes traduisant sa réalité connue.
Picasso décompose l'image en de multiples facettes (ou cubes, d'où le nom cubisme) et détruit les formes du réel pour inventer des figures parfois étranges.
Cette technique initiée par Picasso et Braque, fit de nombreux émules, tels que Juan Gris, Francis Picabia, Brancusi, les Dalamay et Albert Gliges.
L'œuvre fondatrice du cubisme est « Les demoiselles d'Avignon » commencée pendant l'hiver 1906-1907 et achevée début juillet 1907.
Picasso avait, alors, vingt-six ans. Son père était professeur de peinture. Il l'encourageait à suivre la voie de l'art. Enfant, il peint son premier tableau à l'âge de huit ans.
En 1895, il réalise sa première grande toile académique.
« On vous explique qu'il faut laisser la liberté aux enfants. En réalité, on leur impose de faire des dessins d'enfants ; On leur apprend à en faire. On leur a même appris à faire des dessins d'enfants qui sont abstraits. En réalité, comme d'habitude, sous prétexte de leur laisser leur liberté, de ne surtout pas les entraver, on les enferme dans leur genre, avec leurs chaines ».
En 1897, il réussit le concours d'entrée à l'Académie de San Fernando, mais l'enseignement de l'institution ne lui plaît pas et il a vite fait d'y renoncer.
En février 1900, une exposition de ses œuvres se tient dans le cabaret « Els quatre Gats », lieu phare de la bohème, créé en référence au Chat Noir de Paris.
La même année, il s'installe dans l'atelier du peintre Nonell, à Montmartre, et ses toiles commencent à se vendre.
En 1901, son ami Casagemas, après avoir tenté de tuer son amante, une danseuse volage du Moulin Rouge, se suicide. Bouleversé, Picasso peint « La mort de Casagemas », qui va annoncer son passage à la période bleue (1901-1904), marquée par les thèmes mélancoliques de la mort, de la vieillesse et de la pauvreté.
En 1905, c'est le revirement total, avec la rencontre de sa première compagne, et le début de « la période rose », où les thèmes abordés sont la joie et l'inquiétude existentielle. Il demeure mélancolique et dominé par l'amour. On y trouve aussi des nombreuses références au monde du zoo et du cirque.
1925. Rupture radicale dans la production du peintre. Il peint des créatures difformes, convulsives, prises dans les rets d'une rage hystérique.
Il faudra attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour qu'on perçoive de nouveau une teinte d'optimisme et de gaieté dans ses œuvres.
Comme Cézanne, il a travaillé dans une grande solitude, qui lui était bénédiction, peut-être, même si elle était son malheur.


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