L'équipe nationale de handball est rentrée mardi dernier de Kristianstad en Suède avec un bien mauvais bilan, le plus mauvais parmi toutes nos participations aux championnats du monde auquel la Tunisie a participé. Une vingtième place ( sur 24 ) qui ne correspond en aucune manière à nos ambitions et encore moins aux sacrifices financiers consentis à travers une préparation à la mesure de l'événement. Des conditions exceptionnelles Nous n'allons pas chercher à trouver des excuses pour justifier le fiasco du Mondial de Suède aussi bien pour les joueurs que pour le Bureau fédéral. Toujours est-il que ce dernier n'a pas lésiné sur les moyens pour mettre à la disposition du staff technique et des joueurs toutes les conditions idoines pour, au moins, justifier notre titre de champion d'Afrique. Ce qui n'a pas été le cas dans la mesure où notre équipe nationale a été largement battue par l'Egypte laquelle a plié devant les bien modestes Bahreïnis. Il faut commencer par rappeler les absences de Wissam Hmam et de Aymen Hammed lesquels n'ont pas été remplacés et ne le seront pas de sitôt. Leur présence en Suède aurait sûrement changé le cours des choses du moins pour l'obtention de la quatrième place au premier tour et qui nous auraient permis de remporter les deux dernières rencontres entrant dans le cadre de la coupe du président. Il fallait également compter avec les événements qui se déroulaient en Tunisie et que nos joueurs suivaient à la minute à travers les chaînes télévisées et notamment facebook. Il n'y avait qu'à voir leurs mines défaites avant chaque rencontre pour deviner leur état psychologique. Un objectif loin d'être atteint Juste après le tirage au sort du championnat du monde et au vu de notre appartenance à un groupe qui comptait en son sein trois favoris en puissance, on a fait du mondial 2011 une étape pour préparer le championnat d'Afrique de 2012, passage obligé pour les J.O de la même année à Londres. Empressons-nous de répondre que cet objectif n'a pas été atteint car ce n'est pas avec ces mêmes joueurs et avec notre compétition que notre handball parviendra à rattraper un retard qui n'a fait que se creuser au fil des années. Cet exploit de 2005 dont les dividendes ont été dilapidés par ceux qui se reconnaîtront et qui cherchent à se refaire une virginité depuis un certain 14 janvier 2011 et ce, par personnes interposées poussant le cynisme jusqu'à chercher à induire en erreur ceux-là mêmes qui ont été leurs victimes. Impliquer les entraîneurs de clubs Le temps n'est plus de faire en sorte à retrouver une place dans le paysage du handball national mais à laisser les autres qu'ils soient ceux qui sont en exercice ou leurs éventuels remplaçants, se pencher sur les remèdes à apporter pour relancer ce sport et lui assurer un saut qualitatif. Une sorte de refonte qui doit reposer sur les mesures arrêtées par plusieurs commissions constituées au lendemain du Mondial de Tunisie de 2005, lesquelles mesures sont restées dans les tiroirs de la fédération par, justement, ceux qui versent actuellement des larmes de crocodile sur la situation que traverse notre handball. L'urgent est de se mettre au plus vite au travail en commençant par désigner un directeur technique national avant de tirer les enseignements de la débâcle de Kristianstad et de Lund autour d'une table ronde groupant toutes les parties impliquées dans le handball tunisien et notamment les entraîneurs des clubs qui ont été rarement consultés dans le passé. Aujourd'hui, nous n'avons que la compétition que nous méritons parce qu'on n'a pas pris les décisions qu'il fallait en temps réel. Sans continuer à chercher des boucs émissaires, mettez-vous au travail messieurs.