« Si une société étrangère décide de quitter la Tunisie pour se diriger vers d'autres sites de production, il est difficile de l'en dissuader », a déclaré, hier, Khaled Mzid, industriel dans le domaine du textile. Il a ajouté que les pays concurrents sont aujourd'hui prêts et plus que jamais à attirer ces investissements, voire accaparer les clients de la Tunisie dans le domaine du textile-habillement. L'industriel a affirmé, à ce propos, que le comité de réflexion existant au niveau de la Fédération nationale du textile (FENATEX), relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce, de l'industrie et de l'artisanat (UTICA) a repris ses fonctions après la Révolution et ce, à l'initiative de plusieurs industriels du secteur du textile-habillement en coordination avec le Centre de promotion des exportations (CEPEX). L'objectif, a-t-il dit, est de mettre en place un programme pour la tenue de conférences dans plusieurs villes européennes ciblant les médias et les spécialistes du secteur. Il a précisé que cette campagne de promotion vise essentiellement à calmer les esprits et à rassurer les clients de la Tunisie ainsi que les investisseurs quant à la compétitivité de la Tunisie dans le secteur du textile-habillement. Les derniers évènements, survenus, la semaine écoulée précédente, dans le pays, ont porté préjudice à la stabilité dont nous avions voulu convaincre les parties étrangères, a-t-il dit, avançant que la sécurité est un impératif aux fins de préserver les postes d'emplois actuels et créer d'autres postes. Il a enfin appelé les travailleurs à se maintenir sur leurs sites de production et à remettre à plus tard leurs revendications, parfois irréalisables et allant jusqu'à entraver la production, tout en expliquant que ces revendications peuvent être examinées ultérieurement après un retour à la normale de la production.