Des rumeurs persistantes circulent ces derniers jours dans les arcanes de notre FTF et reproduites par certaines presses stimulent que notre sélection féminine de football déclarerait forfait pour son prochain avant-dernier match qualificatif contre l'Afrique du Sud et serait de facto privée des futures olympiades 2012. Les raisons avancées seraient la lourde enveloppe à allouer à nos représentantes pour rallier Pretoria avoisinant les 100 mille dinars et surtout la faiblesse technique du groupe ne lui permettant nullement de postuler à représenter dignement le continent à Londres. Dr Mounira Ben Fadhloun que nous avons contactée à ce propos est furibonde et ne mâche pas ses mots à l'endroit de pareille décision. Ecoutons-la : « Pareille mesure si jamais il lui arrivait de voir le jour est des plus choquantes et des plus surprenantes. Comment oserait-on priver nos filles de l'honneur de représenter le pays et de lutter ardemment pour le maillot national pour des raisons ne tenant plus la route depuis le 14 janvier. Un vent nouveau de liberté souffle sur tout le pays et il est inconcevable d'en exclure la gent féminine. Notre sélection a durement bataillé pour atteindre ce stade de la compétition en se qualifiant méritoirement au Maroc. Nous sommes même parvenues à tenir en échec les nigérianes tenantes du titre. Alors qu'on ne vienne surtout pas me chanter cette sérénade de niveau technique bas. Concernant les frais faramineux que notre déplacement en Afrique du Sud engendrera, je pose cette question : Pourquoi cette mesure d'austérité maintenant à l'endroit des filles alors qu'on continue à dépenser avec prodigalité sur les garçons où même les sélections des jeunes sont largement gâtées et choyées avec de nombreux stages dans des hôtels 5 étoiles, une logistique monstre, des voyages, etc. Si l'on tient à appliquer une politique empreinte d'austérité, qu'on commence tout d'abord à l'appliquer à tout le monde. Et puis où est l'argent de la CHAN, cette enveloppe substantielle venue renflouer l'escarcelle de la FTF. Pour conclure, je dirai que je me battrai bec et ongles pour réhabiliter nos féminines et défendre leurs droits.