• Le promoteur s'est livré, le 5 mars dernier, sur nos colonnes à un habile exercice de victimisation. Belhassen Trabelsi l'aurait squatté, selon ses dires…Or l'architecte et l'ingénieur conseil font des révélations accablantes sur le promoteur et sur ses affabulations Nous avons publié en date du 5 mars courant le témoignage d'un homme d'affaires qui s'estimait victime du Clan Ben Ali. L'article intitulé : Années d'injustices : « Il voulait construire «Carrefour Ennajeh» à Chouchet Radès… Et du coup, Belhassen Trabelsi entre en scène », ce qui aurait provoqué la réaction de nos lecteurs, mais aussi celle des personnes qui connaissaient de près le dossier de « Carrefour Ennajeh ». Tout un tollé, des commentaires dès lors, ceux exprimant leurs sympathies et leur solidarité envers le témoignage de Fethi Dammak, propriétaire du projet alors que d'autres apportent un démenti et dénoncent cela en tant que propos diffamatoires avancés par l'homme d'affaires en question. Ce qui nous amène à faire la part des choses en toute conscience et dans les règles de l'éthique, voici un éclairage donné par Abdelkader Ellouze, le premier Architecte et Riadh Triki, Ingénieur Conseil du même projet «Carrefour Ennajeh». «Verser des larmes de crocodile», un stratagème devenu de plus en plus fréquent après la Révolution. Certains se croient tout permis entre autres de dire ce qui leur plaît même à tort, se montrer victimes et avancer des accusations de tous bords à l'encontre de la famille déchue, au nom de la Révolution et de la liberté. Mais ceci ne doit ne aucun cas déformer la réalité pour se refaire gratuitement une nouvelle virginité surtout pour ceux ou celles qui sont, en plein, compromis. «Le projet ne devait jamais voir le jour» S'agissant du projet « Carrefour Ennajeh », Abdelkader Ellouze, Architecte et maître-d'œuvre du projet initialement conçu pour un R+4 déclare : «Initialement, j'ai conçu le projet pour un R+4 et tout était conçu dans les normes de la règle, sauf que M.Dammak a pris de son propre gré la décision d'ajouter deux étages de plus. Chose qui faisait entorse à la loi et au code déontologique de notre métier d'architecte. De fait, j'ai refusé catégoriquement l'offre sachant que le plan d'aménagement de la ville de Ben Arous exige une hauteur de 18 mètres et je me suis désengagé du projet sans avoir perçu mes honoraires estimés à 40 mille dinars. Abstraction faite de mes honoraires, le projet ne devait jamais voir le jour : il est illégal et l'auteur de l'acte peut encourir une sanction pénale pouvant aller jusqu'à10 ans de prison. Par la suite, il a donné le projet à un autre architecte qui a accepté le dossier et a effectivement ajouté deux étages pour ce pseudo-promoteur immobilier. L'architecte en question a comparé devant le conseil de discipline de l'Ordre des Architectes et a écopé d'un blâme. L'affaire a été la cause du limogeage de deux gouverneurs dont Mohamed Belgith. Mme Naziha Mazhoud, ex-maire de Mégrine fut très gênée par cette affaire et avait tout à fait raison de se conformer à la loi en lui adressant un ordre de destruction et un retrait du permis de construire. Quant à M.Dammak on lui a retiré l'agrément de promoteur immobilier» Pour les «Trabelsi», l'enjeu ne valait pas la chandelle Pour ce qui est des caractéristiques techniques du projet Riadh Triki, l'ingénieur Conseil du projet déclare : « La structure du bâtiment ne permet en aucun cas d'ajouter un 5ème et un 6ème étages. Il a tout fait pour me convaincre de lui accorder l'autorisation. Chose qui m'était impossible, de par ma conscience professionnelle mais aussi de par la responsabilité civile et humaine que j'assume. La fondation ne pouvait supporter deux étages de plus. A l'époque, j'ai envoyé des lettres à la BH, à la municipalité, à la délégation, au gouvernorat de Ben Arous, au ministère de l'Equipement et de l'Aménagement du territoire et de l'Habitat et respectivement à l'ordre des architectes et à l'ordre des ingénieurs. J'ai frappé à toutes les portes pour me dégager de toute responsabilité et informer les autorités compétentes sur les violations. Nous avons des coefficients de sécurité qui nous permettent d'évaluer les risques d'une telle extension, pour le cas de « Carrefour Ennajeh », l'embasement de l'immeuble ne permet pas deux étages de plus. Et au sujet de sa relation présumée avec la famille Trabelsi. A ma connaissance, il n'était pas une victime du clan Ben Ali. C'est lui qui a offert ses services à la famille et a tout fait pour décrocher l'autorisation et leur a même proposé gratuitement un étage pour servir de local pour le RCD. Pour les Trabelsi, l'enjeu ne valait pas la chandelle. Le dossier a même été envoyé à la présidence qui a catégoriquement réfuté la demande » Yosr GUERFEL AKKARI
Mise au point de Mme Lakhdhar De fausses allégations Suite à votre article de presse paru au journal le Temps du 05 Mars 2011 concernant le dénommé Fathi DAMMAK (Sté. ENNAJAH) m'accusant d'être l'intermédiaire entre le dit nommé et Belhassen Trabelsi, j'ai surprise par cet article et par ces fausses allégations, sachant que je n'ai jamais eu aucune relation ni de près ni de loin avec la personne de Belhassen Trabelsi. Quant à la Société Ennajah c'était un client qui assurait ces quatre voitures ni plus ni moins auprès de notre agence d'assurances. A ma connaissance, Monsieur Fathi DAMMAK avait surtout des litiges avec les autorités municipales de la région à l'époque. Aussi une plainte fut-elle déposée auprès de Monsieur le Procureur de la république à l'encontre de l'auteur de l'article de presse à savoir Fathi DAMMAK.