Essayer de colmater les brèches et les fissures d'un édifice économique lézardé et fissuré par les turbulences sans répit engendrées par Révolution salutaire et salvatrice : C'est une équation à résoudre digne de « Pythagore » algébrique qui se dresse aujourd'hui telle une citadelle imprenable sur la scène économique nationale. La chute des IDE, et la crise du tourisme, principaux secteurs pourvoyeurs de richesse en Tunisie, exigent des solutions de rechange urgentes. L'économie a plus que jamais besoin de retrouver son élan. Les intentions d'investissement nationales ou étrangères sont entre autres des signes avant-coureurs d'une éventuelle reprise. L'accroissement de 2,2% des investissements déclarés dans l'industrie, enregistré au cours du premier trimestre de l'année 2011, serait-il un bon signe de bon augure pour la reprise industrielle après avoir été en veilleuse durant les trois premiers mois de l'année en cours. Selon les dernières statistiques publiées l'agence de promotion de l'industrie, les investissements déclarés sont passés de 732,9 MDT au terme du premier trimestre 2010 à 748,8 MDT, soit en hausse de 2,2%. La hausse revient en exclusivité à l'accroissement des investissements déclarés dans les industries agricole et de l'agroalimentaire (IAA) qui a enregistré une hausse de 62,3%. Les autres secteurs ont accusé par ailleurs et sans exception des baisses respectives dans les investissements déclarés. Une chute remarquable a été enregistrée dans les intentions d'investissement du secteur des industries du textile-habillement et du cuir et chaussures, en enregistrant des baisses respectives de 77% et de 66%. Il va sans dire que la majorité des projets en perspective concernent des projets d'extension plutôt que des projets de création. Ainsi, une baisse de 3,2% des investissements déclarés pour des projets de créations a été constatée au cours de la même période de référence. Par ailleurs, la répartition par régime atteste d'un repli de 39,9% des investissements déclarés dans les activités totalement dédiées à l'exportation. S'agissant des investissements étrangers, on note une baisse de 33,7% pour un volume d'investissement totalisant 163,2 MDT au terme du premier trimestre 2011 contre 246,2 MDT enregistrés une année auparavant. La baisse la plus remarquable revient aux investissements mixtes qui ont accusé un repli de 45,1% contre un reflux de 16% pour les investissements 100% étrangers. La reprise des investissements industriels ne peut qu'apaiser les tensions qui éreintent l'économie nationale et booster le cycle de la croissance. Pour l'instant, le démarrage n'est pas confirmé et beaucoup reste à faire notamment en matière de sécurité dans le pays au sein duquel toutes ses composantes semblent plutôt accaparées par le politique occultant le secteur économique, un facteur déterminant et un élément de stabilité sans lequel nul autre progrès ne sera réalisé.