A la veille de la réunion entre le BF et les présidents de la ligue 1 pour décider des modalités et de la formule à adopter pour la reprise de la compétition, Younès Selmi déclarait avec beaucoup de lucidité sur nos colonnes le 6/4/2001 concernant ce dossier : « Il n'y en a pas 36 mille pour l'heure et c'est ce que je vais expliquer à mes collègues lors la réunion imminente du BF. Pour le moment et tenant compte de cette situation pas très orthodoxe prévalant dans les stades, ce serait selon moi ou le huis clos strictement observé d'après les textes en vigueur ou l'arrêt pur et simple de la compétition. La plaisanterie de très mauvais goût a assez duré pour moi et je ne suis plus disposé à envoyer mes hommes au charbon sans de solides gages pour leur sécurité. Il va sans dire que la présence du public dans la conjoncture actuelle n'est pas souhaitée. Peut-être après mais pas maintenant. Bien évidemment, dans tous les cas de figure le service d'ordre doit être vigilant et présent pour assurer la sécurité de tout le monde ». Les graves incidents ayant émaillé les deux journées disputées ont poussé Selmi à Présenter sa démission de la(DNA). Explications : « Que les choses soient claires et bien codifiées, il ne s'agit nullement d'une dérobade de mes responsabilités que j'ai toujours assumées avec beaucoup de courage, sacrifices et d'abnégation du reste avec mes collaborateurs. Mais pour l'heure, mes arbitres sont menacés dans leurs intégrités physique et morale voire craignent pour leur vie. Même dans les vestiaires où ils se réfugient ils sont poursuivis, persécutés et tabassés. Et l'on s'achemine tout droit vers « l'offrande » la victoire aux locaux pour que le corps arbitral soit épargné. Comment voulez-vous que je continue à travailler dans ces conditions d'insécurité ? Ne pouvant plus assurer la protection et garantir la sécurité à mes arbitres, je préfère me retirer car je ne veux en aucun cas avoir sur la conscience pour le restant de ma vie une mutilation voire la perte d'un voire plus de mes subordonnés que j'aurais au préalable envoyés en première ligne de feu mais sans la protection idoine pour l'accomplissement de leur mission. »