*Torture et vieux réflexes ! Plusieurs personnes parmi les évadés des prisons ont été arrêtés et remis à leurs centres de détention, pour bénéficier finalement de liberté conditionnelle. Toutefois, ces personnes se sont plaintes des mauvais traitements qu'elles ont subies de la part des gardiens au moment de leur arrestation, qui allaient du passage à tabac jusqu'aux tortures, multiples et variées. Trois d'entre elles ont porté plainte contre le ministère de la Justice en la personne du représentant du contentieux de l'Etat. Dans sa plainte un ex-détenu affirme avoir été l'objet d'exactions diverses à la manière des sbires de l'ancien régime. Il a eu droit au « poulet rôti » ainsi qu'à des coups de matraques dans des parties sensibles dont il garde encore les séquelles, dûment constatées par son médecin traitant qui lui délivra un certificat médical, avec une description minutieuse des dommages subis, et qui nécessitent toutefois l'intervention d'un expert judicaire, pour évaluer le taux d'incapacité physique conséquemment aux dits dommages. S'agit-il de vieux réflexes dont certains agents de l'ordre n'ont pu encore se débarrasser ? En réalité, toutes les forces de l'ordre, de la brigade anti-gang, jusqu'à la police de la circulation, ou la police municipale, sont confrontées à ce dilemme. En effet on ne peut en aucune façon ménager les semeurs de troubles et ce qui ne reculent aucun moyen pour procéder à mettre sac une cité commerciale, ou à terroriser des dames âgées et des enfants en bas âge. Mais vigilance ne veut pas dire torture. Ces détenus affirment bel et bien qu'ils ont subis de vrais sévices dont les séquelles parlent d'elles mêmes. Les gardiens des prisons quant à eux affirment n'avoir jamais procédé à des tortures quelles qu'elles soient. Ils ont cependant eut recours, soutiennent-ils, à des moyens aux quels il est fait couramment usage à l'égard des détenus récalcitrants, et perturbateurs. Le procureur tranchera opportunément en fonction des éléments du dossier.
Pyromanie et incendie criminel Cette fascination extrême par le feu est due chez certains individus à des troubles psychiques multiples. Chez certains, c'est un moyen de dénoncer des injustices dont ils ont pu être victimes et devant lesquelles ils n'y peuvent rien. Cependant c'est une attitude criminelle chez d'autres personnes qui veulent se faire remarquer par cet acte spectaculaire et dont les conséquences sont souvent désastreuses. Plusieurs actes de ce genre ont été enregistrées depuis la Révolution à travers toute la République, et dont les auteurs s'avéraient être de mauvaise foi. L'exemple le plus frappant en l'occurrence est celui des incendiaires de voitures qui sans crier gare s'attaquent à des voitures en stationnement, et sans même en connaître le propriétaire pour les réduire en cendre. S'agit-il de pyromane ou de vrais criminels ? En tout état de cause l'acte en lui-même constitue un crime. C'est ce qui s'est passé dernièrement à Djebel Lahmar, où un jeune homme a mis le feu dans quatre voitures en stationnement. Arrêté, il a été inculpé d'incendie criminel, par le procureur de la République. Il a comparu devant le juge d'instruction qui a délivré un mandat de dépôt en attendant le complément d'enquête.