La société britannique pourrait fermer ses usines si les entraves à ses activités perdurent La situation au niveau des installations de British Gaz dans la région de Sfax, notamment au niveau de Nakta, est loin d'être résolue. L'entreprise et son personnel, trouvent encore des difficultés entravant leur activité normale. Car et « en dépit de nombreuses réunions organisées avec les représentants de la communauté avoisinant BG Tunisia, de l'accord conclu le 17 Mars 2011 et de leurs engagements répétés à arrêter la confrontation », des membres de la communauté continuent de bloquer l'accès aux installations de BG Tunisia près de Nakta, indique la société dans un communiqué rendu public, vendredi. De nouveau, le personnel a été dans l'impossibilité de travailler normalement au cours des dernières semaines. A souligner qu'un accord conclu, Jeudi 5 Mai dernier avec les représentants de la communauté au bureau du ministre de l'Industrie et de la Technologie, « a également été rompu au début de la semaine » annonce BG. «Les blocages répétés qui augmentent en intensité et en fréquence menacent la capacité de la Compagnie à poursuivre la production de gaz » indique encore la société anglaise, qui informe que « les employés et contractants de BG Tunisia sont actuellement bloqués depuis plus de 48 heures à l'intérieur du site. Et ce matin (vendredi NDLR), un groupe de la communauté a forcé l'entrée du site Hasdrubal/Hannibal de traitement de Gaz ». BG Tunisia insiste sur le fait qu'elle a « honoré tous ses engagements » et que « le programme d'investissement social dédié aux communautés avoisinant ses sites a démarré malgré la situation: L'entreprise a recruté 50 membres de la communauté et 10 diplômés locaux, et 200 000 DT ont été utilisés au titre du programme de microcrédits, première tranche d'un fonds de 2 Millions de dollars US créé pour le financement de projets d'investissement social et de microcrédits en 2011 ». Une deuxième tranche de 500 000 DT a été transférée pour financer des microcrédits identifiés comme durables, informe aussi BG, qui s'alarme quant à l'existence « de sérieuses inquiétudes relatives à la gouvernance dans l'attribution de ces crédits, ce qui constitue un point de discorde avec les manifestants ». BG Tunisia rappelle dans ce même contexte qu'elle « a signé un protocole d'accord avec le Gouvernorat de Sfax pour que ce dernier puisse commencer à créer les 70 postes prévus par le Gouvernorat et financés par BG Tunisia ». « Des fonds ont été débloqués » et il est maintenant du ressort du Gouvernorat de procéder aux étapes suivantes, souligne encore BG. Ces efforts ne semblent pas avoir apporté leur fruit puisque et « en dépit de tout cela, certains membres de la communauté continuent de menacer la sécurité des employés et des contractants de BG Tunisia et de mettre en péril la production ». Mutisme des autorités Ferme, « BG Tunisia refuse de modifier continuellement les termes des accords signés ou de céder une fois de plus aux menaces de quelques individus qui utilisent volontairement des méthodes illégales et violentes ». Et d'enchaîner que « BG Tunisia honorera le reste de ses engagements dès que le respect des procédures sera garanti et qu'elle recevra le soutien nécessaire à la protection de ses employés et contractants et de ses installations, de manière à poursuivre le travail sans blocage du site ». Ce qui est frappant dans cette affaire c'est ce que BG a appelé « l'absence persistante de soutien des autorités compétentes, qui garantit le libre accès à nos installations et la sécurité de nos employés et contractants et des communautés avoisinantes ». C'est ce qui pousse l'un des plus importants investisseurs étrangers en Tunisie à tirer une sonnette d'alarme en indiquant que « nous sommes aujourd‘hui très proches de devoir fermer nos usines. Ce qui signifierait l'arrêt de la production de gaz, qui représente plus de la moitié de la demande nationale en gaz et est essentielle à la production d'électricité en Tunisie. Cela aurait un impact considérable sur les habitants et tous les secteurs économiques du pays ». Il semble échapper à beaucoup que BG Tunisia, filiale de BG Group plc, est le premier producteur de gaz naturel en Tunisie, elle satisfait plus de la moitié de la demande nationale à partir de ses champs dans le Golfe de Gabès, Miskar - Propriété de BG Tunisia à 100% - et Hasdrubal, une joint venture à parité avec l'ETAP. Mais comme dans beaucoup d'autres affaires, le laisser aller semble tout gangréner. Comme dans beaucoup d'autres affaires, aussi, le silence des autorités compétentes devient alarmant. Les parties qui poussent « ces révolutionnaires de la dernière heure » à exercer autant de pression sur les entreprises, surtout étrangères, sont-elles conscientes des conséquences qui pourraient avoir lieu ? Non seulement en matière de pertes de nouveaux postes d'emploi, mais surtout l'image de marque de la Tunisie auprès des clubs des investisseurs étrangers ? Est-ce la dignité qui les pousse à « même menacer le personnel de la société », comme l'indique BG dans son communiqué ? On la voit très malmenée cette dignité avec de tels comportements. Haykel TLILI
Pour renflouer les caisses de l'Etat Les grandes entreprises publiques auraient procédés à des retraits massifs de placements dans les banques Nous apprenons de sources dignes de foi qu'un nombre d'entreprises publiques, de grandes cylindrées de l'économie nationale, ont commencé depuis quelque temps à retirer certains de leurs placements dans les banques tunisiennes. Selon nos sources, parmi ces compagnies on trouve Tunisie Télécom, la SNCFT, Tunisair, et autres. On indique par ailleurs que l'objectif de ces retraits « est de renflouer les caisses de la trésorerie nationale », une trésorerie qui semble être bien affectée « puisque les revenus provenant de la fiscalité ont marqué une importante baisse tout au long des derniers mois ». D'un autre côté, nous confie-t-on, le chiffre d'affaires et les transactions en devises de la société STIR, la Société Tunisienne des Industries de Raffinage, ont enregistré d'importantes hausses, durant les deux derniers mois. Une croissance des chiffres de la STIR pousse à poser certaines questions ? Est ce que la STIR s'est constitué de nouveaux clients ? Ou est ce que cette croissance est due à une augmentation de ses ventes locales à un moment où l'économie tunisienne n'enregistre pas de taux vraisemblablement positifs. L'économie tunisienne, ne semble pas pour autant être trop affectée, nous confie cette même source (un haut cadre d'une banque publique), puisque les volumes d'achats de devises, ceux d'importations et d'exportations ont atteint un rythme plus que normal. L'alarme ne vient donc que de la réticence de plusieurs parties à régler leurs dus fiscaux envers l'Etat.