De Mustapha Zoubeidi - A défaut d'activité réelle, sur le terrain s'entend, on se rabat sur les coulisses pour faire l'actualité. C'est connu et même admis. Il fut un temps, ce qui se passe derrière le rideau et non sur le gazon était considéré comme secondaire et n'est pas pris au sérieux. Il ne concernait, en général que quelques vedettes qui incitent le scandale pour se faire mousser. Maintenant il n'est plus nécessaire d'avoir ni nom et encore moins un renom pour avoir droit à ce qu'on croit être un privilège. Mieux ! Ils sont désormais en costume trois pièces et parfois portant la casquette, les présidents qui confisquent l'audio-visuel pour qu'à force de déclarations navrantes ou cocasses, ils occupent les lieux. Ainsi on sait tout et son contraire de ce qui se passe dans les cuisines intérieures de tous les clubs du nord au sud. Des vraies fausses démissions chaque semaine aux alliances qui se défont à peine nouées. Certains ont envahi la scène et leurs portraits ont recouvert les journaux comme si ces messieurs sont nécessaires pour que le football renaisse de nouveau, alors que ceux qui sont censés jouer, se cachent derrière le huis-clos. Dans ce décor surréaliste, on hésite à faire son choix. Mais heureusement, pour nous éviter cette peine, l'affaire de la saison a fait son apparition. Comme Abdelkader Keita, au début de ce siècle, Coulibaly sans avoir à jouer à tout réquisitionné. Il a suffi d'un nom venant non plus de l'Europe mais de la Libye pour que deux grands se mettent à se déchirer, à la grande joie populaire qui commençait à s'ennuyer. Pendant ce temps, dans l'ombre de l'arrière-scène des centaines de joueurs dits professionnels, menacent de faire la grève pour n'avoir pas été payés. Pendant ce temps aussi mais depuis longtemps des jeunes qui se comptent par milliers, attendent que les dizaines de formateurs à qui on donne des diplômes chaque année, consentent à venir les former dans l'espoir que demain notre football n'aura plus besoin d'un Keita ou d'un Coulibaly.