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Formalité «initiatique», selon les Tunisiens
Constituante/ Présence d'observateurs internationaux
Publié dans Le Temps le 03 - 06 - 2011

La présence des observateurs internationaux à l'élection de l'Assemblée constituante en Tunisie a été présentée comme une simple invitation à la communauté internationale à assister à cette fête électorale organisée, pour la première fois, après la chute de la dictature, dans une ambiance absolument démocratique, ont indiqué, ce jeudi 2 juin 2011, à Tunis, des partenaires et acteurs tunisiens directement impliqués dans ce processus dont le porte parole de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la Révolution , de la réforme politique et de la transition démocratique, Ghazi Ghrairi.
Une conférence internationale de deux jours s'est ouverte, ce jeudi 2 juin 2011, à Tunis sur ‘'le rôle des observateurs internationaux pour des élections transparentes'', à l'initiative du Centre des études méditerranéennes et internationales (CEMI), en partenariat avec la fondation allemande Konrad-Adenauer Stiftung. Or, la Tunisie compte faire appel à des observateurs internationaux, spécialement de l'Union européenne, pour suivre le déroulement de l'opération électorale relative à l'élection de l'Assemblée constituante, à une date encore indéterminée, le gouvernement l'ayant fixé au 24 juillet, alors que la Haute Instance indépendante des élections a proposé celle du 16 octobre.
Or, d'après le débat qui s'est instauré à cette occasion, une participation internationale à un processus électoral national, dans des situations pouvant être jugées de ‘'critiques ‘' et ‘'incertaines'', sous certains angles, comme celle que vit la Tunisie, dans le sillage de la Révolution du 14 janvier, peut connaître des dérives et des dérapages, allant jusqu'à l'intervention directe et la prise en main par la Communauté internationale des élections pour en garantir la crédibilité, comme il est arrivé en Côte d'Ivoire, ou encore à Haïti et au Cambodge.
Le Conseil de Sécurité de l'ONU a pris des résolutions qui qualifient ‘'de délits et de crimes'' les atteintes au processus électoral démocratique, et peut donc décider des interventions pour rétablir le droit , comme il s'est produit à Haïti où les Etats-Unis s'étaient intervenus au nom de la Communauté internationale et du droit international pour rétablir dans ses droits le président haïtien Arstide qui a été démocratiquement élu, mais a été évincé du pouvoir par un coup d'Etat militaire. Le même scénario s'est produit dernièrement en Côte d'Ivoire.
A cet égard, Ghazi Ghrairi a écarté totalement des scénarios et issues aussi tragiques pour le processus démocratique en Tunisie et s'est dit confiant dans la capacité du peuple tunisien à réussir la transition démocratique, dans les meilleures conditions, avec ses propres moyens.
Selon lui, la présence des observateurs internationaux, aux prochaines élections en Tunisie, ne serait même pas du domaine de l'assistance technique et logistique, ni non plus pour étayer la validité des élections, mais une participation à une fête '' initiatique'' consacrant une Révolution populaire pacifique qui a suscité la sympathie et le soutien dans tous les pays et chez tous les peuples du monde entier.
C'est ce qui explique qu'il y a eu beaucoup de demandes émanant de diverses personnalités et organismes à l'étranger pour être accrédités comme observateur international aux élections de la Constituante en Tunisie.
Les observateurs internationaux participent d'ailleurs, de façon régulière, au suivi des élections organisées dans les démocraties occidentales traditionnelles et leur contribution est devenue tellement ordinaire qu'on n'en parle même pas.
D'après le professeur Chafik Saïd, doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences politiques de Tunis, la participation des observateurs internationaux à l'organisation des élections nationales revêt soit la forme d'une assistance technique demandée par l'Etat concerné, soit la forme d'une intervention internationale directe et d'une prise en charge totale de l'opération par la Communauté internationale représentée par l'ONU, dans des situations critiques. Cette intervention directe s'est produite dans de nombreux pays, du Mexique au Pakistan, en passant par d'autres pays en Afrique et même en Europe (au Kosovo, entre autres).
L'observation n'est pas le contrôle
A cet égard, il faut distinguer le contrôle des élections et leur observation. Les deux procédures diffèrent totalement.
Ghazi Ghrairi a assuré que le contrôle des élections de la Constituante sera effectué par des éléments tunisiens à tous les niveaux et à tous les étapes, en allant de l'établissement des listes des électeurs, et la validation des listes des candidats à ces élections, au contrôle des procès-verbaux des bureaux de vote et la proclamation des résultats définitifs.
Aux côtés des observateurs internationaux, il va y avoir également des observateurs nationaux, et à ce niveau également, on a enregistré beaucoup de demandes à cet effet, émanant, notamment, d'associations de défense des valeurs citoyennes en général .
Selon Ghazi Ghrairi, la transparence de ces premières élections tunisiennes post révolutionnaires est déjà garantie, a priori, par les mesures prises d'un commun accord et sur la base d'un consensus national entre les différentes parties prenantes, en ce qui concerne leur organisation, notamment la décision de charger de l'opération, une Autorité publique indépendante du gouvernement et de toutes les autres institutions publiques, en l'occurrence, la Haute Instance indépendante pour les élections, outre la décision relative au mode de financement de la campagne électorale qui stipule que ce financement sera exclusivement public. Il a admis que la politique et l'argent interfèrent.
C'est la Haute Instance indépendante pour les élections qui octroie les accréditations d'observateurs nationaux et internationaux.
Or, comme l'a fait remarquer Ahmed Driss, directeur du CEMI, le rôle des observateurs internationaux est problématique, car ils peuvent cautionner des élections qui ne soient pas transparentes, tandis que certains en Tunisie voient dans leur présence aux élections une ingérence dans les affaires intérieures, confondant, souvent, mission d'observation et mission de contrôle et de surveillance.
Chafik Saïd a souligné la nécessité de ne pas focaliser abusivement sur l'opération électorale qui n'est qu'un élément parmi tant d'autres dans le processus de transition démocratique. Il s'agit d'une œuvre de reconstruction politique générale, selon lui.
De son côté, Klaus D.Loetzer, nouveau représentant de la Fondation Konrad-Adenauer Stiftung, en Tunisie , qui a, néanmoins, séjourné plus de trente ans dans divers pays africains, s'est déclaré persuadé que le peuple tunisien qui a su accomplir avec éclat une Révolution pacifique exemplaire contre la dictature et le despotisme, réussira à relever le défi de la transition démocratique, avec l'appui et le soutien matériel et moral de la Communauté internationale, comme ce fut le cas de l'Allemagne, sous la conduite du chancelier Konrad Adenauer, après la chute de la dictature nazie, à le fin de la deuxième guerre mondiale.
Des experts et des spécialistes de Tunisie et de plusieurs pays européens dont d'anciens observateurs d'élections, ont été invités à animer cette rencontre.


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