Un gosse de treize ans, torturé jusqu'à ce que mort s'ensuive, ça ne se pardonne pas. Il n'y a pas d'absolution qui tienne, pas de compromis, pas de compromissions. Rien. Il y a juste le devoir de se lever comme un seul homme, pour déboulonner le tyran. Et lui faire payer le prix de son crime, le prix de ses crimes, sans pitié ni remords car il ne mérite ni pitié ni remords. Et Il n'y a pas de raison d'Etat qui tienne, aucune excuse, aucune circonstance atténuante. Il n'y a qu'un seul impératif : agir vite et trancher dans le vif. Condamner et sévir. Il n'y a pas d'amnistie qui tienne. Bachar El Assad doit partir. Tout simplement. Il devra être jugé. Tout simplement. Et payer pour toutes les exactions qu'il a commises envers son peuple. Payer pour ce petit garçon souriant, à qui ses sbires de service ont fait vivre l'enfer, et payer pour la souffrance de tous ceux qui ont dû accueillir, les cadavres atrocement mutilés des leurs, devant leur servir d'exemple pour qu'il ne leur vienne pas à l'idée, de vouloir réclamer justice pour tous les dépassements dont ils auront fait les frais, ou se hasarder à rejoindre le front de la contestation. Lâcher du lest et espérer s'en tirer à peu de frais en ce cas de figure, relève ici, non pas de la franche rigolade car il n'y a hélas pas de quoi rire, mais de l'outrecuidance, et du culot le plus outrancier. Mais n'est-ce pas, les grands de ce monde se considérant bien évidemment au-dessus des lois, ne s'attardent pas sur les détails. Qu'est-ce après tout un garçon de treize-ans soumis à la torture ? Sûrement encore un « détail de l'Histoire ». Pas de quoi crier au scandale. Et puis il faut apprendre à tourner la page quand les circonstances l'exigent. Et puis qui parle de torture ? « Printemps arabes » qu'ils disent…