Après des mois de négociations stériles avec le ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières, les Conseillers et les Conseillers rapporteurs auprès du Chef du Contentieux de l'Etat ont entamé hier, une grève ouverte. Ils revendiquent la révision de leur statut, l'indépendance du corps de métier et l'amélioration des conditions de travail aussi bien à l'échelle centrale que régionale. En fait, les grévistes considèrent que le ministère de tutelle n'est pas en train de prendre au sérieux leurs réclamations. Marginalisée depuis des décennies, la spécialité souffre de plusieurs lacunes qui se répercutent non seulement, sur le rendement des conseillers mais également, sur les citoyens ou ceux qui sont victimes d'abus. D'ailleurs, les grévistes ne cessent d'appeler à l'indépendance du secteur sous forme d'une structure magistrale pour exercer « le métier avec intégrité, sans aucune pression ni consignes émanant de l'administration et qui ne respectent pas les droits des citoyens », d'après quelques grévistes. Cette revendication verse dans l'esprit de toutes les lois comparatives à l'échelle mondiale. Mieux encore, le Conseil des ministres de la justice arabes a traité dans l'une de ses réunions des modalités de réforme du corps. Il était même prévu de ratifier une convention internationale qui permettrait d'unifier le système de travail au niveau arabe dans le cadre d'une structure indépendante. Mais, « notre ministère n'a pas pris les choses au sérieux », toujours d'après eux. Détermination Par ailleurs, les grévistes se sont montré déterminés à avoir un uniforme. Un décret a été promulgué dans ce sens depuis 2007, mais « l'arrêté ministériel déterminant les modes d'application dudit décret tarde à venir », d'après les conseillers. Ils demandent aussi d'améliorer les conditions de travail aux niveaux de la direction centrale ainsi que des régions. Les Conseillers et les Conseillers rapporteurs auprès du Chef du Contentieux de l'Etat parlent du non respect de la hiérarchie et du blocage de promotions. De son côté, le ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières considère que les conseillers ne sont pas en grève. « Il s'agit tout simplement d'un débrayage ». « Les revendications seront examinées ce mercredi en présence des différents partenaires », d'après le ministère.