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Les privilèges de la République
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 31 - 03 - 2011


Par Tijani HARRAR
En temps de crise, les privilèges de la République doivent être supprimés, dans le respect de l'éthique morale publique. Le gouvernement est tenu de réaliser des économies sur toutes les dépenses de gestion du train de vie de l'Etat. L'exemple de la décision conservatoire prise par la deuxième chambre de première instance du Tribunal administratif de geler le versement des primes et l'octroi des avantages pécuniaires aux membres des Chambres des députés et des conseillers, en attendant leur dissolution de jure, répond à l'équité et à l'esprit de justice, et s'inscrit dans la réduction du train de vie de l'Etat, comme consommateur de biens et services, en attendant la très souhaitable révision budgétaire portant sur les dépenses de fonctionnement et de gestion des ministères de souveraineté (liste civile de la Présidence de la République, ministère des Affaires étrangères, Premier ministère).
De quoi s'agit-il ?
Sous le gouvernement de Ben Ali, la Présidence de la République a connu un faste républicain, épousant en cela les mœurs et coutumes de la République Française, dans ses manifestations protocolaires, officielles et cérémoniales, avec des coûts exorbitants.
Il faut commencer par chasser les privilèges accordés à nos ministres, hauts fonctionnaires, élus, qui continuent de nous gouverner, sans respect des contingences financières, écritures comptables, dépassements de crédits alloués, pour lesquels le contrôle de la Cour des comptes semble inopérant.
Il faut aussi que le rapport de la Cour des comptes soit mis à la disposition du public et prendre son caractère de document secret. Toutes ces dépenses posent problème, font l'objet de négociations par voie d'arbitrage entre les instances concernées. L'opinion publique qui est tenue à l'écart de ce qui se trame dans les coulisses en est pleinement consciente. Quelle était la rémunération mensuelle de l'ex-président de la République ? Une mise au point s'impose. Il faut réformer les régimes de retraite de nos ministres, parlementaires et tous les grands commis de l'Etat, qui cumulent retraite et salaire avec un emploi public, frais mensuels, au titre des missions spéciales sur ordre de la présidence.
Les dépenses destinées à l'habillage de la souveraineté obéissent à des statuts désuets. L'absence des règlements requis et des autorisations d'engagement de dépenses nature-objets constitue, à notre humble avis de citoyen ordinaire, une véritable hémorragie des deniers publics. Il faut faire examiner rigoureusement, et en conformité avec les règles de la législation financière, les dépenses de l'Etat.
La transparence s'impose pour les non-dits
D'où l'urgente nécessité d'adopter des mesures anti-privilèges, comme la réduction du parc de voitures de luxe avec chauffeurs affectées aux services et aux besoins domestiques des membres des familles des responsables. Il faudrait également penser à la suppression des logements de fonction et du cumul des indemnités de logement, et des bons de consommation d'essence dépassant parfois les 500 dinars par mois.
Idem pour la suppression des fonds secrets et leur soumission au double contrôle de la Cour des comptes pour l'année 2010 et du futur Parlement.
Nos élus ne se considèrent pas comme de simples citoyens, mais comme des citoyens «hors classe», font sauter tous les P.-V. de la police administrative (circulation routière), procèdent aux déclassements des zones d'urbanisme, pour les plus riches d'entre eux : cas des opérations immobilières situées dans les zones nord-est et nord-ouest de la capitale, ils sont parties prenantes dans de lourds contentieux bancaires sous la confusion de l'argent public et privé, véritable source de corruption morale et abus de pouvoir (dénoncée par l'association des magistrats).
Il faut faire éclater ce contentieux au grand jour sans mettre en cause l'honorabilité des personnes concernées (crédits à la construction, acquisition de biens immobiliers — 3 à 4 résidences privées), voitures, équipements mobiliers, ce qui aggrave l'inégalité de fait, rendue plus difficile à combattre par suite de la dimension de l'endettement au nom de la position hiérarchique, sociale et sur le dos de l'Etat.
En ce qui concerne les revenus, nous suggérons, proposons et recommandons l'élaboration de plans d'économie, de baisse des traitements des membres du gouvernement et de tous les corps constitués, ainsi que celui des agents publics suivis éventuellement d'un blocage des salaires privés, au niveau de 3 fois le Smig+IC.


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