Les élèves candidats au diplôme de fin d'études de l'enseignement de base (DFEEB) viennent de terminer hier la dernière épreuve, celle des mathématiques. Ils peuvent enfin respirer ! Pour cette matière à cœfficient 2 qui constitue la bête noire de pas mal d'élèves, il n'y avait pas, à vrai dire, de satisfaction générale. Ce sont surtout les bons élèves qui ont su tirer leur épingle du jeu, les élèves moyens ont dû trouver quelques difficultés. Ce sont là les toutes premières impressions qu'on avait recueillies parmi les candidats qui venaient de quitter le centre d'examen avant l'heure. L'épreuve comportait 5 exercices dont 3 sur l'algèbre et 2 sur la géométrie qui touchaient à la totalité du programme officiel. Chaque question est notée sur 4 points. Selon les profs de maths consultés, la partie algèbre contenait comme premier exercice un QCM sur la divisibilité, les repères et la valeur absolue. Dans le deuxième exercice, il s'agissait des produits remarquables, d'une comparaison entre deux nombres réels et la racine carrée. L'exercice 3 portait sur les produits remarquables, la factorisation et les équations. En géométrie, il y a eu des exercices relatifs aux théorèmes de Pythagore et à Thalès. M. Tarfaoui, prof de maths, nous a confirmé que l'épreuve répond au niveau d'un élève aspirant à l'accès au lycée pilote, « un élève tout à fait moyen pourrait trouver des difficultés, ajouta-t-il, d'autant plus que pour départager les candidats, il faut qu'il y ait des astuces au niveau des énoncés que seuls les bons élèves pourraient éviter ! Ça fait partie des critères de sélection entre les candidats ! » Un autre prof, M. Amara, trouvait que le sujet comportait trop de choses à la fois ! « C'est un sujet qui n'est pas à la portée de tous les élèves, et c'est tout à fait normal ; enfin, c'est un concours ! C'est le meilleur qui l'emportera ! » Le temps imparti à cette épreuve est 2 heures (de 8h à 10h), mais nous avons remarqué que pas mal de candidats avaient quitté la salle d'examen avant 10 heures. Du côté des candidats, on a pu constater que les avis étaient mitigés. Certains étaient satisfaits, d'autres plutôt mécontents. Il a fallu attendre jusqu'à dix heures pour pouvoir rencontrer le maximum de candidats et recueillir leurs témoignages. Fahmi, le premier candidat qu'on a rencontré ne cachait pas sa joie ; d'ailleurs, il était le premier de sa classe en mathématiques : « j'ai tout compris, tout bien fait ! J'aurais 20/20 si tout va bien ! » Aymen, un autre candidat qui semblait peu satisfait de son travail : « Il y a sûrement quelques difficultés. L'essentiel est que j'ai répondu à toutes les questions et j'ai terminé à l'heure ! Cependant, sa collègue Yasmine était plus optimiste : « Ce n'est pas mal ! Franchement, je m'attendais à quelque chose de plus facile ! Disons que c'est passable ! D'ailleurs, je ne suis pas un crack en maths ! Le sujet comporte trop de choses et il faut avoir tout le programme en tête pour répondre à toutes les questions. La partie algèbre était abordable, celle de la géométrie était un peu dure, du moins pour moi ! » Ces jeunes candidats, qui viennent de passer pour la première fois un examen national durant les trois derniers jours, peuvent enfin se permettre une belle baignade en cette journée assez chaude, d'autant plus que le centre d'examen est à quelques mètres de la plage. Ainsi s'achève leur année scolaire et ils peuvent dire adieu aux années collège et se donner rendez-vous pour l'année scolaire prochaine, soit au lycée d'à côté ou dans un lycée pilote à plusieurs kilomètres de leur domicile ! Pourvu qu'on réussisse avec une très bonne moyenne, le rêve de tout élève sérieux, studieux et appliqué pour accéder aux lycées pilotes ! Cependant, force est de constater que le taux d'absentéisme des candidats lors de ce concours était un peu élevé partout dans tous les centres, du moins ceux qu'on a pu visiter. Pour ne citer qu'un seul exemple, on a enregistré dans le Collège 2 mars d'Ezzahra que pour un total de 176 candidats, 22 étaient absents, dont 11 garçons et 11 filles. Parmi les professeurs surveillants, quatre étaient également absents. Aussi pourrait-on espérer que ce diplôme subira dans les prochaines années des changements à tous les aspects pour retrouver son image d'il y a 15 ans ! C'est du moins, l'avis général de la majorité des enseignants !