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" Restructurer ce sport, en commençant par les jeunes et l'infrastructure : c'est cela l'objectif majeur "
M. Marouène Mabrouk, président de la Fédération Tunisienne de Golf
Publié dans Le Temps le 19 - 06 - 2007

Année faste pour la Fédération Tunisienne de golf qui ouvre une belle page dans son histoire avec à la clé, la restructuration de ce sport.
Après une phase de redressement, une autre de consolidation, le golf tunisien entre dans celle de l'expansion avec un plein panier d'innovations et des résultats remarquables. Sans faire de bruits, la nouvelle équipe fédérale, après juste deux ans d'exercice, relève le pari de l'innovation.
Partout, dans les milieux golfiques, on parle de mutation qualitative comme le déclare le président de la fédération Marouène Mabrouk.
" Le golf tunisien est en train de vivre une mutation quantitative et qualitative. Nous avons procédé à une restructuration de cette discipline avec le concours de toute l'équipe fédérale qui s'est investie pour la bonne cause de cette discipline. La preuve : le nombre de licenciés est passé de 492 en 2005 à 722 en 2006, soit une évolution de 47% et a atteint 898 licenciés en 2007, soit une progression de 24%. Notre tâche principale était, au début, de promouvoir cette discipline, et toucher toute la République. Nous avons multiplié les écoles de golf à Soukra, Hammamet, Sousse et Djerba. Et là, je dois rendre un grand hommage à ces centres de promotion et notamment celui de Djerba qui est en train de faire du bon travail malgré des moyens limités. La métamorphose fut totale puisque nous sommes passés de 20 à 72 jeunes de 2005 à 2006 soit une évolution de 260% et nous avons dépassé nos objectifs cette année avec 209 jeunes. Nous nous sommes intéressés beaucoup au travail de base en mettant à la disposition des clubs de bons techniciens tout en les soutenant matériellement. Notre bureau s'est évertué à trouver les fonds nécessaires pour mener à bien son programme de restructuration grâce à des sponsors généreux et attentifs. La concertation avec les responsables des clubs a permis d'élargir la base des joueurs. Ceci a été rendu possible grâce à la volonté des parents, des clubs et du staff technique et administratif. Ce dynamisme ne doit pas s'arrêter là. Nous continuons toujours à consolider ces acquis, et à innover pour la bonne cause de ce sport. Cela suppose alors la généralisation de la pratique de ce sport et, dans cette logique, il faut bien dresser un état des lieux sur le plan de l'infrastructure". Et d'ailleurs, le président de la FTG enchaîne dans ce sens: " Notre tâche est de généraliser la pratique de ce sport. Le nombre de pratiquants est en évolution rapide mais nous pensons que le nombre actuel de parcours est insuffisant. Nous devrons nous investir davantage pour édifier d'autres terrains et offrir un bon cadre et environnement à nos jeunes. Notre souhait c'est d'atteindre les vingt parcours dans les années à venir. Nous voudrions toucher plus de régions et plus de jeunes et là, c'est notre stratégie à la FTG". Stratégie? Cela ne tient pas uniquement à la logistique . Ni, d'ailleurs, seulement à l'infrastructure. La formation, support stratégique par excellence, reste le repère, le premier. Pour réussir, ajoute Marouène Mabrouk, " il faut miser sur la formation. Nous allons consolider les écoles de golf, multiplier les unités promotionnelles, élargir la base et augmenter le nombre des licenciés. Nous devons être fiers de nos cadres entraîneurs. Ils ont besoin certes d'être à jour quant aux évolutions que connaît le golf mondial au niveau des différentes méthodes d'entraînements. C'est pourquoi nous venons de solliciter les Fédérations française et anglaise et après consultation, nous avons recruté M. Laurent Gavanon, un formateur français qui s'occupera de la formation de nos cadres et des équipes nationales. Et d'ailleurs, les résultats commencent à être palpables. Le niveau ne cesse de s'améliorer, ajoute notre interlocuteur et nous avons assisté lors des dernières finales disputées à Yasmine Hammamet à des débats de haut niveau lesquels laissent présager un avenir radieux pour le golf tunisien. Nous sommes en train de préparer un terrain adéquat pour arriver à élever le niveau du golf tunisien par la revalorisation des différentes compétitions individuelles et par équipes ainsi que la multiplication des compétitions internationales. D'ailleurs, au dernier mondial, nous avons eu un classement honorable sur le plan africain. Notre fierté c'est la bonne prestation du jeune Sabeur Sahli au dernier de Saint Andrews. Nous avons toujours dominé les compétitions au championnat arabe. C'est dire que notre golf se porte bien". Le Golf est sans doute le sport qui cultive le mieux des synergies avec le tourisme. Le tourisme golfique est en effet très développé, par ailleurs, et l'action fédérale va dans ce sens: " Le golf est devenu un motif privilège de voyage et le rapport entre le tourisme et le sport est de plus en plus évident", réplique le président de la fédération. "Le tourisme golfique peut nous aider à diversifier notre produit, à rentabiliser nos hôtels et à étaler la saison touristique.. La Tunisie a tous les atouts pour réussir dans ce créneau. Les golfs tunisiens n'ont pas grand-chose à se reprocher. Nos parcours sont de bonne qualité. Des observateurs étrangers admettent volontiers qu'ils figurent parmi les meilleurs de la Méditerranée. Le ministère du tourisme mise beaucoup sur cette discipline où il vient d'entamer une consultation qui sera fin prête d'ici la fin de l'année. Nous comptons développer ensemble ce créneau porteur pour le tourisme tunisien en multipliant les tournois et en créant de grands événements golfiques. Au vu des tendances actuelles de la programmation prévisible par les Tours Operators, de l'élargissement de la base commerciale et l'amélioration qualitative de la programmation portant sur les produits de niche tels que le golf, la Tunisie pourra bien vendre des packages et inciter les golfeurs à venir surtout en basse saison où les parcours sont gelés en Europe. Notre partenariat sera consolidé avec le ministère du Tourisme car, comme vous l'avez dit, le tourisme rime toujours avec le golf".


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