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«Notre réussite suscite la jalousie et on paye la facture par cette campagne de dénigrement» L'Impromptu de Dimanche - Hédi Mhirsi (Président de la F.T.Judo)
«Je n'ai fermé la porte devant personne, mais les incompétents n'ont pas de place à la Fédération» Je demeure attaché aux nobles valeurs du sport. Est-ce normal de déroger, aujourd'hui, à ces principes ? Décidément, depuis, le fameux triplé continental remporté par la Tunisie lors des championnats d'Afrique, et qui reste historique dans les annales du Judo tunisien, il est écrit quelque part que la FTJ devait passer par des jours difficiles. Car, cette réussite a déplu aux âmes chagrines qui ont profité, par la suite, de la « Révolution » pour semer le chaos dans les salles, lors des compétitions. Ces personnes qui ont sincèrement besoin d'une thérapie ont profité de l'absence de sécurité pour assouvir leurs basses besognes, en s'abritant derrière des correspondances anonymes ou par le biais du « Facebook », pour toucher à l'honneur des personnes intègres qui ont tant donné au Judo tunisien en particulier, et au sport national dans son cadre général. Dans ce contexte, nous avons jugé utile de contacter M. Hédi Mhirsi. Autant déçu par l'ingratitude de ces personnes que confiant en ses moyens et sûr de sa politique, le président de la Fédération nous a gentiment accueillis dans son bureau pour l'entretien qui suit. Le Temps : M. Mhirsi, comment expliquez-vous, cette fixation sur votre personne, avec une campagne de dénigrement qui se poursuit depuis quelque temps ? Hédi Mhirsi : Tout d'abord, je tiens à préciser que je suis disposé à accepter toute critique objective, constructive et justifiée par des preuves, mais je ne permets à personne de toucher à mon honneur ou de mettre en doute mon intégrité. D'ailleurs, je défie quiconque ayant n'importe quel alibi pour me faire des reproches. Pour répondre à votre question, je précise que je connais les auteurs de cette campagne. Parmi eux, ceux qui étaient à la Fédération, puis l'ont quittée de leur propre gré. C'est dire que je n'ai fermé la porte devant personne mais les ratés et les incompétents n'ont pas, évidemment, de place parmi nous. Et ces cinq démissionnaires du Bureau Fédéral ? Non. Il s'agit de trois démissions qui nous sont officiellement parvenues, d'ailleurs, sans explication aucune. Tout un chacun est libre. Peut être qu'ils n'ont pas la force de résister à la pression ou qu'ils ambitionnent de briguer un poste en cas de réussite lors des prochaines élections. C'est leur affaires. Néanmoins, je tiens à rendre hommage à mes collègues au B.F, de vrais « militants » tels que Dr Belkhiria, Mustapha Chérif, Général Attrous, Mmes Dalila Ouerghi et Olfa Laroussi, et Abdelkader Magtouf. En reconnaissance aux hommes qui ont, scrupuleusement travaillé auparavant à la FTJ, je dois également mettre en exergue les efforts et les sacrifices consentis par les anciens responsables à l'instar de MM. Hédi Agrebi, Faouzi Ghariani, Mustapha Chérif (toujours en exercice) Mustapha Lamouchi, sans oublier non plus l'apport de tous les clubs et leur soutien à l'actuel Exécutif. Ceci reflète la confiance réciproque et la bonne ambiance qui règne au sein de la famille élargie du judo tunisien. Malgré ça, on a senti des remous… Notre réussite a fait des jaloux qui n'ont pu, jusque-là, la digérer. Ces personnes qui se disent patriotes sont allés jusqu'à envoyer des lettres anonymes à l'Union Africaine et à la Fédération Internationale de Judo pour remettre en cause l'honneur et l'honnêteté des responsables de la Fédération, avec des mensonges de toutes sortes. C'est grave, car, c'est l'image du sport national qu'ils tentent de salir. La Révolution du 14 Janvier, a été déclenchée pour sauvegarder l'honneur et la dignité des Tunisiens. Personnellement, je tiens à ma dignité jusqu'à ma mort. Ces gens là, par ignorance et manque de culture doivent mettre l'intérêt du pays au-dessus de toute autre considération. Par manque de discernement, ils ont bafoué les principes du sport basés sur la discipline, le respect et le civisme. Mais soyez sûrs que l'histoire ne leur pardonnera jamais. Que les perturbateurs se cognent la tête contre le mur, car ils ne pourront jamais effacer nos excellentes réalisations : · Champions d'Afrique avec un triplé historique en seniors (dames et garçons) · Champions d'Afrique en Juniors (filles et garçons) - Domination de nos Cadets sur le Maghreb depuis 10 ans. (Le championnat d'Afrique n'est pas encore programmé pour cette catégorie). · Notre cadre technique est à 100% tunisien. - A part cela, nous avons honoré toutes nos promesses envers les clubs, en mettant à leurs dispositions tous les moyens logistiques pour mener leur travail quotidien, allusion faite notamment aux clubs de l'Intérieur, aux moyens modestes. D'ailleurs nous sommes tenus à les encourager davantage. L'avenir du judo tunisien leur appartient. Que répondez-vous à ceux qui espèrent votre départ immédiat ? D'abord, je suis à la tête de la Fédération à l'issue des suffrages. Donc, il n'y a pas de plus légitimes que les élections. Evidemment, je ne suis pas éternel, mais je partirai également par la voie démocratique. Personne n'a le droit d'imposer sa volonté. C'est aberrant et c'est contre les aspirations du peuple qui revendiquent la démocratie. Et que l'on sache que la FTJ a fixé pour le 1er octobre prochain, la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. On a pris cette décision le 16 juin, c'est dire avant même la parution de la circulaire de la tutelle. Ceci pour dire que nous travaillons toujours dans la transparence et nous n'avons rien à cacher. A cette occasion, l'assemblée générale sera rehaussée par la présence de quelques personnalités sportives appartenant à l'Union Africaine et à la Fédération Internationale de Judo, en plus de celles de la tutelle et du CNOT. Des regrets ? Pas le moindre. J'ai la conscience tranquille, mais je suis ahurri par l'ingratitude de quelques individus auxquels j'ai tendu la main. D'ailleurs, ils se reconnaitront. J'ai passé 55 ans dans le domaine de judo, dont 10 ans comme entraîneur de l'Espérance. Etant arbitre international, j'ai participé à 5 Jeux Olympiques, 9 championnats du monde, 25 championnats d'Afrique. Je suis le 1er vice-président du CNOT et Trésorier Général de l'Union Africaine de Judo depuis 1990. Que demanderai-je de plus ? Dieu merci. Propos recueillis par Rafik BEN ARFA