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« Nous avons fait de la performance et de l'excellence, notre credo » Judo : Pour la première fois, six tunisiens aux Jeux Olympiques - Hédi M'hirsi ( président de la F.T.J)
La Tunisie sportive s'apprête à prendre part, dans quelques jours, aux Jeux Olympiques de Pékin. Une manifestation de grande envergure, c'est, en quelque sorte, la reine des compétitions à l'échelle mondiale. A cet égard, nos athlètes ont pris le soin, depuis quatre ans, c'est-à-dire, depuis les derniers Jeux d'Athènes, de préparer ces jeux, à travers des championnats arabes et d'Afrique (toutes disciplines confondues), en plus de multiples stages et tournois, organisés, la plupart du temps, en Europe et plus particulièrement, en France, en Italie, en Espagne et en Allemagne. Dans cette même ligne directrice, la fédération tunisienne de judo, s'est attelée à la louable tâche d'entretenir, le judo tunisien, de la meilleure des façons, en faisant de la performance, objectif, constant. De ce fait, le judo tunisien ne cesse de manifester son hégémonie aussi bien sur le plan arabe que celui africain. Seulement, nos judokas qui sont au nombre de six athlètes (une première) n'iront pas à Pékin pour une simple partie de loisir puisqu'ils auront en face des adversaires de niveau mondial. « Ce ne sera pas facile », a reconnu, le président de la FTJ, au cours de l'interview qui suit.
• Le Temps : Quel bilan, faites-vous, d'abord, sur le parcours de nos équipes nationales, cette saison ? -M.Hédi M'hirsi : Je crois que nous venons de clôturer une des plus belles saisons dans l'histoire du judo tunisien, dans la mesure où la Tunisie ne cesse de confirmer son leadership sur les plans arabe et africain. Nous puisons, également, notre satisfaction du rajeunissement de l'effectif, de notre élite. Car notre stratégie tend vers la confirmation des acquis avec le plus de garanties possibles pour assurer l'avenir. D'ailleurs, nous n'hésitons guère à injecter des jeunes pleins de prouesses dans les stages des équipes seniors. Lequel facteur a permis à titre d'exemple, à nos féminines juniors d'atteindre le plus haut palier lors des derniers championnats d'Afrique. • Ceci laisse supposer que des progrès tangibles ont été enregistrés au sein de cette discipline ? -Sans aucun doute, pour preuve, les résultats obtenus par les seniors et les juniors, aux Championnats d'Afrique, avec une razzia de médailles d'or. A la FTJ, avec la collaboration du staff technique, nous avons tracé une stratégie qui ne cesse de s'avérer concluante. Il s'agit d'un travail planifié avec la participation aux différents tournois et des stages en permanence. Notre objectif est de mettre l'élite en haleine et de demeurer constamment compétitive. Avec de plus grands moyens, je reste persuadé que nous pouvons encore progresser dans les prochaines années. Tout compte fait, je peux dire que rien n'a été laissé au hasard pour préparer l'échéance des prochains Jeux olympiques. Maintenant, la balle est dans le camp des athlètes. Ils doivent assumer entièrement leurs responsabilités, car l'Etat ne cesse d'encourager par tous les moyens, le domaine du sport. De notre part on a mis de la performance et de l'excellence, notre credo. Une chose est sûre, le judo tunisien ; est généralement, le sport tunisien ; a énormément progressé ces dernières années. Mais, aux Jeux olympiques, la Tunisie a choisi des sports difficiles (boxe, judo, etc...), face à des adversaires de haut niveau (Japon, France, Allemagne, Corée du Sud). C'est dire que nos représentants n'ont pas la vie facile à Pékin. Nous allons chercher l'exploit, certes, mais si la chance nous tourne le dos, pour nous priver de médailles, ce ne sera pas la catastrophe. Cela ne pourra aucunement remettre en cause les acquis réalisés des années durant, car nous sommes sur la bonne voie, et puis, la bonne graine existe. C'est rassurant ! • En judo, on a l'impression que la gente féminine est plus performante que l'élite masculine... -Ce sont des indices trompeurs. Hier, nous avons des compétiteurs masculins de très haut niveau, aujourd'hui, c'est l'émergence des filles. Je crois que c'est cyclique et puis nous avons actuellement les meilleurs en Afrique, au niveau des cadets. D'ailleurs, je m'attends à de bons résultats de leur part, lors du prochain championnat maghrébin des cadets qui vont se dérouler à Sfax, les 23 et 24 août. • Après le titre mondial, remporté par Lounifi en 2001, le rêve est-il permis d'obtenir une médaille olympique ? - Le rêve est toujours permis. Je suis, de nature, optimiste mais aussi réaliste. La médaille olympique en sport individuel, et surtout en judo, est tributaire de tant de facteurs. L'essentiel est que nos athlètes soient prêts à tous les niveaux, le jour « J ». Pour répondre à votre question, je tiens à préciser que depuis 2001, le judo tunisien, a monté sur 6 podiums mondiaux dans les différentes compétitions. C'est impressionnant, quand même. Rien qu'à signaler qu'Anis Chadly par exemple est jusque-là, le seul judokas en Afrique à avoir remporté, en 2006, la médaille d'or au prestigieux tournoi de Paris (un Mondialito). • Comment s'est déroulée la préparation préolympique ? -C'est le suivi d'un contrat programme élaboré depuis 4 ans, depuis les derniers Jeux d'Athènes. Notre staff technique composé de Abdelmajid Senoussi et Slah Rekik, a fait convenablement son boulot, aux athlètes de s'assumer comme il faut. • Une question personnelle. Vous allez participer aux J.O en tant qu'arbitre mondial, n'est-ce pas ? -Effectivement, ce seront mes 5èmes Jeux, après ceux de Barcelone (92), Atlanta (96), Sydney (2000) et Athènes (2004), en tant qu'arbitre mondial. Les Jeux de Pékin seront les derniers ; pour limite d'âge. • Une première, 6 judokas participeront aux J.O ? -Oui, c'est le fruit de leurs résultats et de leurs performances. Il s'agit de Anis Chedly et Youssef Badra, chez les hommes ; Houda Miled, Nihel Cheikhrouhou, Chahnez M'barki et Nesria Jelassi, chez les dames ? Recueillis par Raouf CHAOUACHI